Facultés de médecine: la session de rattrapage largement boycottée par les étudiants

Une minorité d'étudiants était présente à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, lors du démarrage de la session de rattrapage des examens du premier semestre, le 5 septembre 2024. (Le360)

Comme l’a signalé la commission des étudiants grévistes, la session de rattrapage des examens du premier semestre a été massivement boycottée par les étudiants en médecine et en pharmacie. La mobilisation des futures blouses blanches, en grève depuis décembre 2023, semble loin d’être terminée.

Le 05/09/2024 à 14h27

Les étudiants en médecine et en pharmacie passent des paroles aux actes. Une large majorité a boycotté le début des examens de rattrapage du premier semestre de l’année universitaire 2023-2024. Ce constat a été fait par Le360, présent sur place ce jeudi 5 septembre à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, où régnait une atmosphère tendue.

«La majorité des étudiants marocains a poursuivi le boycott des examens, à l’exception de quelques-uns et des étudiants étrangers», nous a confié une source à la Faculté de médecine et de pharmacie. Notre interlocuteur précise en outre que la plupart des étudiants marocains qui ont passé leurs épreuves a suivi les conseils de leurs parents «qui redoutent l’échec». Quant aux étudiants étrangers, la plupart n’a pas suivi le boycott «de peur de perdre les bourses universitaires», explique la même source.

Le démarrage de ces rattrapages, qui concernent les étudiants de la première à la cinquième année, a été annoncé par les décanats de différentes facultés de médecine et de pharmacie du Royaume dans des notes publiées les 2 et 3 septembre. Des avis qui interviennent quelques jours après l’échec de la médiation initiée par les parlementaires de la majorité pour résoudre cette crise.

Contacté la veille des rattrapages par Le360, un responsable de la Commission nationale en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEMEP) avait déjà annoncé la couleur en affirmant que «cette session sera encore largement boycottée par les étudiants», citant un sondage réalisé auprès des étudiants des différentes facultés.

«Ce sera un nouveau signal fort envoyé aux autorités», avait-il déclaré, précisant que les grévistes «attendent une réponse concrète à leurs revendications, notamment concernant la non réduction de la durée des études de sept à six ans, ce qui concerne principalement les cinq promotions qui boycottent les cours depuis décembre 2023».

Par Elimane Sembène
Le 05/09/2024 à 14h27