Exercice raciste à l'école Renan: des parents d'élèves préfèrent défendre l'enseignante

Ecole Ernest Renan

Ecole Ernest Renan . DR

L'exercice de sciences, distribué aux élèves de CM2 de l'école Ernest Renan à Casablanca, a provoqué la colère d'un groupe de parents. D'autres ont préféré tempérer et ont pris la défense de l'enseignante et du directeur en lançant une pétition sur internet.

Le 29/03/2021 à 18h06

Une dizaine de parents d’élèves de l’école Ernest Renan à Casablanca veut mettre fin à la polémique sur un exercice jugé raciste et misogyne et qui s'est répandu sur la toile depuis le jeudi 25 mars 2021.

Cet exercice distribué en cours de sciences aux élèves de CM2 et intitulé "Où vivent les grands singes?" et qui avait pour consigne de trouver "Qui sont les grands singes?" et de "relier chacun à son image", avant de "placer chacun dans son habitat" a soulevé un vent de colère auprès de plusieurs parents qui ont fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux et ont dénoncé un devoir "raciste". L’enseignante et le directeur de l’école ont sévèrement été interpellés.

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Sebastian Galard, à la tête de cette école, gérée directement par l’Agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE), a, le jour même où cet exercice a fuité sur internet, envoyé un email aux parents et évoque une "maladresse inexcusable qui peut conduire à des amalgames". 

Dans la soirée, un autre email est adressé aux parents et cette fois-ci, il émane de l’AEFE à Paris. Les propos sont moins édulcorés puisque le communiqué qualifie clairement le contenu de l’exercice de raciste et sexiste. Ce qui est qualifié de "faute grave" a conduit l’agence à "ouvrir une enquête administrative". A l’heure où nous mettions en ligne, les résultats de cette enquête n’ont toujours pas été dévoilés.

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Craignant une sanction qui risque de toucher la direction pédagogique, d'autres parents, ont rédigé une pétition qui a recueilli au moment de l’écriture de ces lignes près de 315 signatures.

Les rédacteurs du texte disent exprimer leur profonde consternation face à l’ampleur des réactions par rapport aux faits tangibles et demandent qu’il n’y ait pas de sanctions à l’encontre de l’enseignante ou du directeur. Les signataires de la pétition demandent aussi un" examen serein et collégial de la situation au sein de l’établissement".

Par Qods Chabaa
Le 29/03/2021 à 18h06