Les quelques 500 détenus islamistes que comptent actuellement les prisons au Maroc ont récemment subi des tests de dépistage du virus du Sida qui se sont révélés tous négatifs. Ils ont été effectués sous la supervision de l’Administration générale pénitentiaire après le décès en mai d’un prisonnier islamiste qui avait été contaminé par le virus du sida lorsqu’il vivait à l’étranger, a appris Le360 de source judiciaire.
"Aucune personne séropositive n’a pu être détectée parmi cette catégorie de détenus salafistes", affirme la même source. Ce détenu, originaire de Boujdour, est mort du sida à Agadir où il avait été hospitalisé plusieurs fois. Il s’agit d’un ancien matelot ayant beaucoup voyagé dans le monde par le passé et fréquenté différents lieux de divertissement avant de devenir musulman pratiquant, nous explique-t-on, révélant l’existence d’un document écrit à ce propos. Cet homme avait été arrêté et condamné au Maroc dans une "affaire de droit commun". Selon certaines indications relayées par des journaux, ce détenu islamique aurait été infecté par un rasoir à barbe alors qu’il était incarcéré dans la prison Zaki de Salé.
Suivi médical régulier
Contacté par Le360, le délégué général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Hafid Benhachem, a balayé d’un revers de la main les "informations infondées véhiculées par des esprits mal intentionnés," selon lui. "L’administration ne délivre pas de rasoir à barbe. Il était un porteur sain depuis son long séjour à l’étranger. Le détenu a subi 82 analyses cliniques depuis son incarcération à Salé et hospitalisé à cinq reprises, sachant qu’outre sa séropositivité, il était atteint d’un cancer", a précisé Hafid Benhachem dans sa déclaration à Le360. Pour ce cas, "les frais médicaux et d’hospitalisation se sont élevés à un montant total de 100.000 dirhams" pour l’administration pénitentiaire, a-t-il indiqué.
"L’ensemble des détenus sont suivis médicalement de manière régulière et ordonnée", a précisé Benhachem, regrettant que des journaux ainsi qu’une association qu’il n’a pas citée aient évoqué cette affaire "sans prendre le soin de vérifier et leurs informations auprès de l’administration".