Après la crise, le secteur de l'événementiel tente de relever la tête. Survivre à une année blanche n’est pas chose facile, mais les traiteurs, les salles des fêtes, les groupes de musique, les neggafates et les photographes, entre autres, pourront enfin renouer avec les affaires. Cependant, écrit La Vie éco dans son édition actuellement en ligne, la reprise du secteur ne se passe pas sans contraintes: planning serré, manque de moyens humains et augmentation des prix des produits alimentaires. Ce sont autant de facteurs qui expliquent une hausse constatée de leurs tarifs.
Certains organisateurs de mariages, ou «wedding planners» pour les plus branchés, affirment que leur carnet de commandes est plein jusqu’à fin décembre. Et il s’agit aussi de familles qui ont réservé depuis plusieurs mois, avant l’allègement des restrictions sanitaires, relève l’hebdomadaire, citant un organisateur de mariages.
Un petit sondage réalisé par La Vie éco auprès de plusieurs traiteurs, neggafates, couturières, salons de coiffure et propriétaires de salles des fêtes confirme la satisfaction des professionnels. Ce tour d’horizon confirme également l’existence d’une demande qui devrait se prolonger jusqu’à la fin de l’année.
Maintenant, il faut faire face à une double contrainte budgétaire. Au moment où les organisateurs exigent un effort financier supplémentaire, leurs clients, également à peine sortis de la crise, ont des budgets de plus en plus serrés.
Les deux parties doivent également faire face à une autre contrainte qui a trait au planning. Difficile d’obtenir un créneau pour le week-end pour tout le monde, les réservations seront calées tout au long de la semaine. Au delà de ces tracasseries organisationnelles, relève l’hebdomadaire, la reprise de l’évènementiel a également induit une hausse des tarifs des prestataires et des produits alimentaires. Une augmentation qui sera immanquablement répercutée sur le client.
Ainsi, les traiteurs, dont les carnets de commandes -soit dit en passant- sont également pleins pour les trois prochains mois, sont confrontés à une hausse des prix des produits alimentaires tels que les viandes, en particulier le poulet, les amandes et autres fruits secs. Cette hausse se traduit automatiquement par un renchérissement moyen de 800 à 1.000 dirhams la table, en fonction des mets demandés et du standing du traiteur.
De même, certains orchestres envisagent de revoir également à la hausse les tarifs de leurs prestations. Il faut prévoir une hausse de 10% du tarif «normal». Quant aux salons de coiffure et autres instituts de beauté, les hausses de prix sont nettement plus prononcées. La formule complète pour la mariée qui coûtait entre 2.500 et 5.000 dirhams, se situe actuellement à un niveau de prix entre 3.500 et 6.000 dirhams dans certains salons et instituts de beauté. Dans les petits salons de quartiers, la formule Mariage est facturée entre 1.000 et 1.200 dirhams contre un tarif de 600 dirhams avant la crise sanitaire.