Au moment où l’on assiste à une normalisation progressive des activités, de lourdes sanctions ont frappé les propriétaires de restaurants qui ont fait preuve d’une choquante négligence, révèle le quotidien arabophone Assabah dans son édition du 14 juillet. A peine les restaurants gastronomiques commençaient-ils à retrouver leurs clients que les sanctions disciplinaires tombaient déjà!
Les propriétaires de restaurants étaient pressés de rouvrir leurs portes pour rattraper les lourdes pertes financières causées par l’état d’urgence. Mais la reprise a viré au cauchemar pour certains, non sans raison. En effet, certains propriétaires ont entièrement négligé les consignes sanitaires, souligne le journal.
Décrivant le comportement des consommateurs durant cette période de post-confinement, Assabah note que les clients n’ont pas hésité à dégainer leur portefeuille pour prendre leur revanche sur les heures sombres du confinement. Des factures récupérées par le quotidien montrent que des sommes extravagantes ont été déboursées pour faire oublier l'arrière-goût amer de trois mois de captivité.
A l’annonce du déconfinement, les consommateurs se sont ainsi montrés plus enclins à dépenser sans trop compter dans les restaurants. Et les enseignes ont ajusté leurs tarifs à la hausse, en particulier pour les boissons gazeuses et spiritueux. «Sans oublier les tarifs présentés pour les plats d’accompagnement», précise Assabah.
Mais c’est finalement la violation des normes sanitaires qui jouera en défaveur de certains restaurateurs. Pour indemniser les pertes engendrées par la crise actuelle, de nombreux établissements ont accueilli leur clientèle sans veiller au moindre respect des normes d'hygiène en vigueur. Tables sales, consignes et produits de stérilisation quasi-inexistants, et au diable les règles de distanciation sociale!
Certaines enseignes ont même autorisé des soirées arrosées, parfois un peu trop animées. La cupidité sans bornes a poussé certains propriétaires de restaurants à transformer leurs établissements en discothèques fréquentées jusqu’à une heure très tardive. La limite a alors été franchie pour les autorités qui ont réagi d’une main de fer en ordonnant la fermeture d’une dizaine d’établissements à Casablanca, Marrakech, Tanger et Agadir.