Le service judiciaire de la gendarmerie de Bab Doukkala à Marrakech a déféré, jeudi dernier, devant le parquet général, plusieurs personnes accusées d’avoir violé l’état d’urgence sanitaire.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 11 juin, que parmi les prévenus se trouvent trois gérants de restaurant qui étaient poursuivis en état d’arrestation ainsi que des clients ayant bénéficié de la liberté provisoire. Les services de la gendarmerie avaient mené une campagne de contrôle dans la soirée mercredi dernier en ciblant des restaurants que leurs propriétaires avaient transformés en boites de nuit.
Les gérants ont été pris en flagrant délit de service de boissons alcoolisées plusieurs heures après la fin de l’horaire légal fixé par les pouvoirs publics en cette période de couvre-feu nocturne. Selon les sources proches de l’enquête, c’est le commandant du centre judiciaire de la gendarmerie de Bab Doukkala qui a supervisé cette opération ayant permis d’interpeller trois gérants de restaurant. Conduits au siège de la gendarmerie, les trois mis en cause ont été poursuivis pour non fermeture du local à l’heure fixée par les autorités, rébellion contre le couvre-feu nocturne et non imposition des règles sanitaires aux clients.
Le quotidien Assabah rapporte que des clients ont été verbalisés, d’autres ont été conduits au siège de la gendarmerie où ils ont été poursuivis pour non respect des mesures préventives contre le coronavirus et violation du couvre-feu nocturne. Ils ont tous été libérés dans la soirée mais ils ont été sommés de se présenter, le lendemain, devant le parquet général. Le ministère public devrait statuer sur le sort réservé aux gérants des restaurants qui ont violé le couvre-feu nocturne.
Il faut rappeler que les violations de l’état d’urgence sanitaire se sont multipliées dans la banlieue de Marrakech. La dernière en date s’est produite dans une discothèque située dans la région de Tassaltant où les gendarmes ont interpellé 32 personnes parmi lesquelles se trouvaient des filles mineures en plus du gérant, des serveurs et quelques clients après la fuite de la majorité d’entre eux.