A.L, 54 ans, est un artiste-peintre, lauréat, en 1985, de l’Institut supérieur des Beaux-arts de Casablanca (ISADAC). Il a bien ouvert un atelier, mais les tableaux qu’il badigeonne ne lui rapportaient pas assez d’argent pour subvenir à ses besoins démésurés.
C’est alors, selon le quotidien Assabah dans son édition du 17 mars, que ce natif de Bouskoura a décidé de s'adonner à un nouvel art: celui de l'escroquerie. Prétendant être l’artiste-peintre attitré de la famille royale qui, a-t-il fait croire à ses victimes, lui a commandé nombre de tableaux au prix de 13 millions de DH, il a réussi à soutirer à ses proies des sommes d’argent importantes en leur promettant d’intercéder en leur faveur auprès de hautes personnalités pour tous genres de services.
Selon Assabah, c’est finalement une femme de Tit Mellil et trois de ses parents, que l’escroc avait ajoutés à son tableau de chasse, qui le feront tomber, en flagrant délit, entre les mains de la police. Il leur avait soutiré pas moins de 370.000 DH.Ainsi, rapporte le journal, la femme, rencontrée sur facebook, cherchait à enterrer son célibat coûte que coûte. L’escroc a sauté sur l’occasion pour se présenter comme celui qui pourra lui organiser un mariage de rêve aux frais de la famille royale! En attendant Godot, il soutirera à la dame 330.000 DH. De plus, des membres de sa famille, ayant eu vent de la prétendue proximité de l'escroc avec les hautes sphères de l’Etat, lui ont confié des dossiers, qui pour un recrutement dans le corps de police, qui pour un visa d’immigration en Europe. Tout cela bien sûr en contrepartie d'avantages sonnants et trébuchants.
Ne voyant rien venir, ni mariage, ni recrutement, ni visa, ce beau monde s’adressera finalement à la police en présentant des SMS et photos que l’"artiste" leur envoyait. Et ils reprendront contact avec lui pour permettre à la police de le prendre en flagrant délit.
Selon Assabah, c’est la semaine dernière, sur la place Hassan II d'Essaouira, qu’une unité de la police judiciaire a arrêté le délinquant sur lequel plusieurs documents prouvant d’autres méfaits ont été saisis, dont des chèques et de nombreux reçus de transferts d’argent. Le procureur du Roi a ordonné son dépôt à la prison d’Essaouira, en attendant de dresser un tableau exhaustif de ses arnaques pour que la justice puisse dire son dernier mot.
