Espagne: Ilyas Chentouf, jihadiste et fier de l’être!

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Revue de presseKiosque360. Surréaliste est le procès de deux jihadistes marocains qui vient de démarrer en Espagne devant l’Audience nationale. Ilyas Chentouf, l’un des deux prévenus, proclame qu’il est jihadiste, mais critique Daech.

Le 01/03/2018 à 20h36

“Je suis pour le jihad au nom d’Allah, mais je n’appartiens pas à Daech”. “Je suis prêt à mourir pour le Coran, mais je ne suis pas un membre de Daech”. Ce sont quelques-unes des phrases proférées devant la Cour par Ilyas Chentouf et qui ont été largement reprises et commentées par la presse espagnole.

Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son numéro daté de ce vendredi 2 mars, Ilyas Chentouf a été arrêté en octobre dernier en plus d’un autre marocain (Fouad Bouchihane), l’un à Madrid, le deuxième près de Barcelone. Les deux sont poursuivis pour de lourdes charges pouvant leur valoir sept ans de prison.

“Daech est une entité qui a été créée pour ternir l’image de l’Islam et je ne peux pas en faire partie ou la soutenir”, avait encore répété Ilyas Chentouf devant les juges avant de poursuivre: “Je suis un adepte du Jihad, mais pas du Jihad de Daech et de cette mascarade à laquelle se livrent ses membres”.

Pour Ilyas Chentouf, les membres de Daech n’ont rien à voir avec l’Islam, une religion qui n’a jamais appelé à tuer des innocents. Avant de poursuivre que 90% des victimes des actes terroristes de la bande à Aboubakr Al Baghdadi étaient des musulmans.

Mais cela n’a visiblement pas convaincu les magistrats espagnols qui lui ont ressorti un paquet de preuves attestant de sa sympathie pour Daech et même de contacts avec certains de ses membres.

À la charge du deuxième prévenu, la Cour a retenu une vidéo, avec son fils, où, armé d’un coutelas, il simulait les mêmes gestes que les combattants de l’organisation terroriste.

Ilyas Chentouf et son compagnon d’armes, entre autres accusations, sont soupçonnés d’avoir fomenté des actes terroristes dont un attentat contre le tribunal spécialisé dans les crimes terroristes.

Par Moncef El Fassi
Le 01/03/2018 à 20h36