Convention à caractère général, cet accord de partenariat signé au siège de l'UNESCO par la directrice générale de l'Organisation onusienne Irina Bokova et le président délégué de la Fondation, Lahoucine Tijani, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle Décennie des Nations Unies pour l'Education au service du développement durable lancée par l'UNESCO à travers la mise en œuvre d'un Plan d'action global (GAP) pour la décennie 2015-2030.
Ce plan définit cinq domaines d'action qui doivent être ciblés prioritairement afin d'accélérer la marche vers le développement durable. Parmi ces cinq domaines, c'est le renforcement des capacités des éducateurs et des formateurs qui a été retenu par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement comme domaine d'action prioritaire au Maroc.
Jeunes reporters pour l'environnementActeurs importants de plusieurs programmes éducatifs initiés par cette Fondation durant les dernières années, et dont on citera principalement "Eco-écoles" ou encore "Jeunes reporters pour l'Environnement", les éducateurs constituent un important vecteur de changement et de transmission des principes du développement durable.
Le renforcement de leurs compétences et le perfectionnement de leurs outils pédagogiques constituent un impératif et un préalable plus que nécessaires pour l'atteinte des objectifs de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement en matière de développement durable au Maroc.
Experts internationauxLa convention signée avec l'UNESCO permettra au Maroc de profiter de l'expertise et des importants moyens pédagogiques et humains dont dispose cet organisme international, fort d'un réseau de 373 ONG et de 24 fondations et institutions, dans le domaine de la formation des éducateurs. Entre autres moyens, elle permettra à la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement de profiter des cursus pédagogiques spécialisés développés par l'UNESCO en matière d'éducation au développement durable, ainsi que de son réseau d'experts internationaux.
Ces moyens supplémentaires viendront ainsi renforcer les capacités de la Fondation et lui permettre d'optimiser certains de ses programmes déjà en cours tels que "Eco-écoles" et "Jeunes reporters pour l'Environnement", ainsi que d'autres programmes dédiés à la protection de l'environnement.
Concrètement, le programme de formation des formateurs annoncé dans le cadre de la Convention de partenariat concernera principalement les professionnels de l'enseignement primaire, secondaire et supérieur. Il profitera également aux décideurs, personnels et agents des secteurs publics et privéx, membres des médias, ainsi qu'aux autres personnes, instances ou parties intéressées par le développement durable.
Un long cheminement
Ce partenariat avec l'UNESCO est l'aboutissement d'un long cheminement inauguré par l'adhésion de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement à la première Décennie de l'éducation au développement durable (2005-2014).
En octobre 2010, les deux entités ont co-organisé une importante Conférence internationale sur la gestion durable du littoral de Tanger. Trois ans plus tard, cet esprit de coopération s'est davantage renforcé lors du World Environmental Education Congress (WEEC) organisé en juin 2013 à Marrakech et qui avait abouti à la promulgation de "L'Appel de Marrakech", dont l'une des principales recommandations était justement la "nécessité de mettre en place des réseaux d'acteurs de l'éduction environnementale afin de faciliter le partage des savoirs, des savoirs-faire, des expériences et des bonnes pratiques".
Pédagogie activeEn novembre 2014, lors de sa participation en tant qu'invitée d'honneur à la Conférence mondiale sur l'éducation au développement durable de l'UNESCO à Nagoya au Japon, la princesse Lalla Hasnaa a réaffirmé le rôle primordial de l'éducation et des éducateurs en soulignant la nécessité, plus que jamais pressante, d'une "pédagogie active" en matière de développement durable.
Depuis sa création en juin 2001 par le roi, qui en a confié la présidence à la princesse Lalla Hasnaa, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement place les enjeux de l'éducation et de la sensibilisation au cœur de la mission qui lui a été attribuée. Elle s'inscrit ainsi en droite ligne des objectifs fixés par les Sommets de RIO (1992 et 2012) et Johannesburg (2002), en termes d'éducation pour le développement durable et auxquels le Maroc a souscrit.
Plusieurs programmes et projets pilotes entrant dans ce cadre ont été menés avec succès par la Fondation. Ces programmes couvrent des domaines aussi variés que l'éducation à l'environnement, la sauvegarde du littoral, l'amélioration de la qualité de l'air, la compensation carbone volontaire, le tourisme responsable et la sauvegarde et développement de jardins historiques, de palmeraies et d'oasis.
Le Maroc unique pays arabo-musulman membreDepuis 2002, avec son adhésion à la Fondation pour l'éducation à l'environnement (FEE) qui est une ONG à but non lucratif regroupant 73 pays à travers le monde et dont le Maroc est l'unique pays arabo-musulman membre, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement a décidé d'implanter au Maroc quatre programmes de la FEE, à savoir le "Pavillon bleu" pour les plages, "Eco- écoles" destiné aux établissements primaires, "Jeunes reporters pour l'environnement" dans les collèges et lycées et "Clef verte" pour les établissements touristiques.
A son arrivée à la Maison de l'UNESCO, la Princesse Lalla Hasnaa a été accueillie par Eric Falt, sous-directeur général pour les relations extérieures et l'information du public, Noha Bawazir, responsable du desk pour la région arabe et Michel Toto, chef du protocole de l'UNESCO, ainsi que par les membres de la délégation marocaine, Rachid Benmokhtar, ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, Zohour Alaoui, ambassadeur déléguée permanente du Maroc à l'UNESCO, Abdeljalil Lahjoumri, secrétaire perpétuel de l'Académie du royaume du Maroc et secrétaire général de la commission nationale de l'UNESCO, Lahoucine Tijani, président délégué de la Fondation, Fatima Ezzahra Lahlali, chargée de la coopération internationale à la Fondation et Kenza Khallafi, chargée de programme à la Fondation.