Dans sa livraison de jeudi 18 décembre, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia se fait l’écho de l’interpellation à Tanger de l’époux d’une femme atteinte du Sida et de deux autres individus ayant eu des relations sexuelles avec elle. Déjà en état arrestation, la sidéenne avait, dans des déclarations à la police, reconnu qu’elle se vengeait des hommes après que son mari lui ait transmis le virus. Selon la publication, les éléments de la police judiciaire de Tanger se sont rendus à Oujda et ont réussi à mettre la main sur le mari suspecté de porter le virus du VIH, sa femme l'ayant accusé de l’avoir contaminé, ce qui l’avait forcé à fuir le domicile conjugal pour s’installer à Tanger... Et mettre à exécution son dessein de vengeance.
Les premières investigations menées par la PJ de Tanger ont révélé que la mise en cause s’adonnait à la prostitution dans un appartement qu’elle a loué avec ses amies dans un quartier de l’ancienne médina de Tanger, poursuit le quotidien, ajoutant que selon ses aveux, la prévenue a reconnu avoir contracté le syndrome et avoir suivi un traitement à l’hôpital Al-Farabi d’Oujda avant de s’installer à Tanger depuis trois mois.
Les enquêteurs ont été surpris par ces déclarations selon lesquelles la mise en cause agissait intentionnellement de la sorte pour transmettre le Sida à ses clients après avoir été elle-même victime de son mari. L’enquête a aussi révélé que le mari est un repris de justice et que sa maladie du Sida n’est pas un secret pour les habitants de son quartier, alors que sa femme, qui a découvert sa maladie il y a trois an, a décidé de se faire soigner à l'hôpital Al-Farabi à Oujda avant de quitter la capitale de l’Oriental à destination de la ville du détroit pour s’y installer et accomplir son projet maléfique. Les premiers éléments de l’enquête ont également permis d’identifier deux personnes ayant eu des relations sexuelles avec elle, l’un originaire d’Errachidia et l’autre de la ville de Khemisset. Les quatre personnes arrêtées ont été placées en garde à vue sur instruction du parquet et soumises à un examen médical.
L’affaire de cette femme atteinte du Sida a éclaté en début de semaine lorsque ses amies ont découvert qu’elle prenait un traitement contre le virus. Remarquant son insistance à entretenir des rapports sexuels non protégés avec des jeunes de la ville allant jusqu’à proposer ses prestations sans contrepartie financière, ses colocataires ont eu la puce à l’oreille. Elles sont allées directement voir la police qui a aussitôt réagi et procédé à son arrestation avant de lui faire passer un test médical.