El Nene et l’histoire de sa disparition font toujours les Une de la presse marocaine. Dans sa livraison de ce jeudi 7 août, Al Akhbar consacre une page entière au parcours de ce sebtaoui hors normes. Le journal affirme que les autorités marocaines et espagnoles travaillent toujours, et de concert, pour élucider l'affaire. La sécurité espagnole, notamment, a décidé d’entrer en jeu après la plainte de la femme d’El Nene qui affirme que l’embarcation de son mari a eu à essuyer des tirs en pleine mer, à 800 mètres au large des côtes marocaines. Al Akhbar explique que la disparition d’El Nene intervient à quelques petites semaines de la projection programmée d’un film sur sa vie. Signé par Daniel Monzon, réalisateur, producteur et scénariste espagnol, le film "El Nino" projeté le 28 août prochain. Cette œuvre tourne autour des guerres entre gangs de trafic de drogue dans le Nord marocain et le Sud de l’Espagne avec, dans les premiers rôles, les acteurs Luis Tosar, Sergi López et Eduard Fernandez.
Il faut rappeler qu’El Nene avait été arrêté au Maroc et condamné avant de prendre la fuite. Interpellé de nouveau en Espagne, il a été livré au Maroc où il a purgé le reste de sa peine avant de rentrer à Ceuta, sa ville natale. Pendant les deux années qui ont suivi sa relaxe, El Nene, frimeur et bagarreur de nature, s’est tenu à carreau. Seule cette "petite" arrestation de deux jours, quand il a usé de la nationalité espagnole dont il avait été déchu.
El Nene fait aussi la Une d’al Ahdath al Maghribiya qui nous informe qu’une enquête conjointe menée par le Maroc et l’Espagne a été ouverte pour tirer au clair cette affaire qui passionne l’opinion publique des deux rives de la Méditerranée. "Cette enquête se déroule avec une supervision de haut niveau et voit la participation d’équipes spéciales de la gendarmerie et de la police marocaines", affirme le quotidien. Quant à Al Massae, il avance que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) s’est saisie également de l’affaire et travaille en étroite coordination avec les services de la gendarmerie maritime. Selon la même source, l’un des principaux objectifs des enquêteurs est de parvenir à mettre la main sur le dénommé Sokato, le premier à être montré du doigt dans l’éventuel assassinat d’El Nene.