Les services de la gendarmerie d’El Kelâa des Sraghna ont arrêté dernièrement un individu soupçonné d’avoir frappé et torturé jusqu’à la mort son fils âgé de 12 ans. Sa femme qui aurait dissimulé les traces de ce crime et de n’avoir pas dénoncé la commission de ce meurtre a été, elle aussi, interpellée, rapporte Assabah du week-end ( 10 et 11 aout).
L’arrestation de ce couple intervient après que les éléments du service judiciaire de la gendarmerie ont pu dénouer l’énigme de ce faux suicide. Les recherches ont en effet montré qu’il ne s’agit pas d’un suicide de l’enfant qui a été retrouvé pendu dans une chambre de la maison familiale mais bel et d’un homicide commis par le père avec la complicité de sa femme. L’enquête a permis de déjouer toutes les manœuvres du père.
Le prévenu avait cru qu’il allait passer facilement à travers les mailles du filet en planifiant le faux suicide de l’enfant et en alertant les voisins et les services de la gendarmerie qu’il l’avait retrouvé pendu. Mais, les traces de violence sur le corps de la victime ont fait douter les enquêteurs quant au prétendu suicide de l’enfant. Un flair qui a été confirmé par les résultats de l’autopsie pratiquée sur le corps du défunt attestant que le décès de l’enfant n’a pas été causé par un acte suicidaire mais suite à des actes de torture et de violence.
Acculé par les questions des enquêteurs, le présumé coupable a fini par avouer son crime tout en déclarant qu’il ne voulait pas tuer son fils mais dans un excès de colère il a continué à le frapper avec le bout d’une ceinture sans s’apercevoir de la gravité de son acte.
Il voulait, poursuit-il, lui interdire de rendre visite à sa mère divorcée après que la victime lui a demandé la permission d’aller la voir et de passer quelques jours en sa compagnie. Quand il s’est aperçu que son fils est mort, il a décidé de dissimuler les traces de son crime avec l’aide de sa deuxième femme en changeant les vêtements de la victime avant de l’attacher avec une corde au plafond d’une chambre. Les deux prévenus ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête.