Du poisson pourri dans vos assiettes

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Revue de presseKiosque360. Avec le mois de Ramadan, la demande en poissons et fruits de mer augmente sensiblement. Et c’est l’occasion d’écouler sur les marchés des quantités de poisson à la qualité très douteuse.

Le 21/07/2014 à 23h52

"Les Marocains savent-ils qu’ils consomment du poisson chinois radioactif ?", s'interroge Al Massae. Dans son édition de ce mardi 22 juillet, le quotidien consacre tout un dossier au sujet du poisson importé de plusieurs pays asiatiques, notamment pendant le mois de Ramadan, pour combler le manque qu’accuse l’offre sur le marché national. Et le quotidien de rappeler que, pendant le mois de mai dernier, les services de l’Office national de la sécurité sanitaire des aliments (ONSSA) avaient interdit le débarquement, à Casablanca, d’une cargaison de poisson (Panga). Cette cargaison provenait du Vietnam, mais l’importateur n’est pas resté les mains croisées puisqu’il a saisi le tribunal administratif contre la décision de l’ONSSA.

Al Massae estime que l’importation du poisson et des fruits de mer génère de colossaux chiffres d’affaires. Exemple cité par Al Massae : Le Maroc exporte chaque année pour 12 milliards de dirhams en produits de la mer, essentiellement vers les pays européens. Par contre, il importe des produits alimentaires, dont le poisson, pour 40 milliards DH (chiffres de 2012). Sauf que le Maroc perd au change dans la mesure où il exporte des produits maritimes à haute valeur ajoutée et importe, en devises, des produits de médiocre qualité provenant des pays de l’est de l’Asie et d’Amérique Latine.

Al Massae relève dans son dossier qu’une grande partie des produits de pêche nationale est destinée essentiellement à l’export. C’est surtout valable pour certaines espèces de mollusques, de crustacés et de fruits de mer. Le quotidien pose aussi la problématique de l’efficacité des contrôles sur nos frontières, rappelant qu’il est devenu presque impossible, ailleurs, d’importer des produits de mer sans passer par de strictes opérations de contrôle. Cela est d’ailleurs valable pour toutes sortes de produits alimentaires destinés à atterrir dans nos assiettes. Un travail de sensibilisation s'impose auprès des citoyens quant à ces produits aux prix plus qu’attractifs susceptibles de déboucher sur des drames.

Par Fatima Moho
Le 21/07/2014 à 23h52