Lors d’un contrôle de routine, la semaine dernière, à Beni Nsar, près du port de Nador, les douaniers ont été pour le moins intrigués par les gadgets peu ordinaires qui se trouvaient à bord d’un véhicule appartenant à un Marocain résident à l’étranger. Ils avaient, en effet, demandé au propriétaire du véhicule d’ouvrir une malle qu'ils souhaitaient contrôler. Et là, surprise: ils ont découverts, soigneusement rangées, des boîtes en carton contenant du matériel hautement sensible pouvant servir à des fins d’espionnage.
Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 12 juillet, nous apprend que le matériel en question consistait en deux drones, trois paires de lunettes dotées de caméras miniatures et trois Smartphones.Autrement dit, du matériel effectivement classé hautement sensible et dont l’importation est soumise à des autorisations préalables du ministère de l’Intérieur, du ministère du Commerce extérieur et de l’Administration des douanes et des impôts indirects. Or, il s’est avéré, après enquête préliminaire, que le suspect ne disposait d’aucune autorisation, ni même de papiers mentionnant l’origine de ces objets. Ce qui, en soi, constitue une infraction à la réglementation en vigueur, en l’occurrence à l’arrêté ministériel n°386-15 et daté du 6 février 2015, poursuit le journal.
Assabah rappelle que les objets saisis sont interdits au Maroc par décision du ministère de l’Intérieur et des services en charge du Commerce extérieur, car ils sont susceptibles d’être utilisés à des fins criminelles.
Le suspect n’a fait aucune révélation quant aux destinataires de ce matériel et encore moins à l’usage qu'ils comptaient en faire.
Les sources du journal n’écartent pas la thèse d’une machination visant à déstabiliser le Maroc.