Interrogé sur le drame de Sidi Boulaalam de dimanche dernier, où 15 femmes ont trouvé la mort dans des bousculades lors d'une opération de distribution d'aides alimentaires (10.000 paniers), le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué, ce mardi, que "son département est très en avance dans la mise en place d'un registre national des couches défavorisées, un modèle inspiré d'une expérience réussie en Inde".
"Ce registre, qui verra le jour prochainement, va protéger la distribution des aides directes", a précisé le ministre de tutelle. Il a par ailleurs annoncé, lors de la même séance de questions orales, qu'une réunion interministérielle a eu lieu ce mardi matin dans la perspective d'élaborer un texte de loi "encadrant désormais les opérations de distribution des aides et d'actions de bienfaisance" suite au drame de Sidi Boulaalam.
"Conformément aux directives royales appelant à l'encadrement de ce type d'opérations, la réunion a regroupé, outre le ministre de l'Intérieur, ses collègues de la Justice, des Droits de l'Homme, de la Solidarité, des Relations avec les ONG ainsi que le secrétaire général du gouvernement", a indiqué Abdelouafi Laftit.
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Il a regretté qu'une seule loi, "celle datant de 1971, évoque et traite vaguement les opérations de distribution des aides". "Il y a un vide juridique dans ce domaine, puisque seules les ONG qui bénéficient du statut d'utilité publique sont autorisées à gérer et à encadrer la distribution des aides", a précisé le ministre.
Concernant le drame de Sidi Boulaalam, le ministre a indiqué que 10.000 paniers devaient être distribués dimanche, et que de nombreux citoyens, environ 1.500 personnes, ont afflué des régions avoisinantes.