Drague-moi si tu peux !

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Les mesures prévues contre le harcèlement sexuel dans le projet de loi portant sur la violence à l'égard des femmes suscite une vague de réactions. La nouvelle a littéralement fait le buzz sur la Toile, donnant lieu à un véritable débat.

Le 04/11/2013 à 19h01

Le texte de loi déposé par le ministère de la Femme et de la solidarité au SGG fait le bonheur des un(e)s et provoque le désarroi des autres. Mais en attendant de savoir si la "drague" sera officiellement punie par la loi, le texte proposé par le département de Bassima Hakkaoui doit encore être débattu en conseil de gouvernement avant d'être examiné sous la Coupole par les parlementaires.

Néanmoins, il faut bien reconnaître qu'un tel projet de loi a le mérite de remettre certaines pendules à l'heure tant dans les milieux professionnels que dans les espaces publics. Le texte en question prévoit des peines de "un mois à deux ans de prison et de 1.000 à 3.000 DH d'amende" pour toute personne se rendant coupable de "harcèlement sexuel". Plus loin, le texte définit clairement ce type de harcèlement en précisant qu'il s'agit de tout "acte importun à l’encontre d’un tiers dans les espaces publics à travers des actes, des propos ou des gestes à caractère sexuel ou dans le but d'obtenir un acte de nature sexuelle".

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Le troisième alinéa de ce projet de loi précise par ailleurs que la peine est "doublée si ce délit est commis par un collègue dans le cadre professionnel ou par des personnes chargées de veiller à l’ordre ou à la sureté dans les espaces publics". Le texte précise également que "si le harcèlement est commis par un parent (père ou mère), un membre de la famille, un tuteur de la victime, ou une personne ayant une quelconque autorité sur elle, la sanction encourue va d'un à cinq ans de prison et une amende de 10.000 à 50.000 DH". Et d'ajouter que "la sanction est doublée en cas de récidive ou si la victime est une femme". A noter que ce texte s'inscrit dans le cadre d'un projet de loi global portant sur les violences (physiques, morales et financières) commises à l’égard des femmes.

Par Sophia Akhmisse
Le 04/11/2013 à 19h01