Don d’organes: seulement 1.000 personnes inscrites

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Don d’organes. Les données sont en deçà des besoins réels. Le Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS) de Rabat monte au créneau pour sensibiliser.

Le 11/03/2015 à 15h31

Seulement 25 greffes environ par million d'habitants et 0,4 donneur seulement pour tous types d'organes au Maroc. Ce sont les chiffres annoncés à fin 2014 par le Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS) de Rabat. De plus, seulement un millier de personnes sont inscrites dans le registre de don, auprès de la justice. Ces données sont très en deça des besoins réels, précise le CHIS.

Pour parer au manque de dons, le CHIS lancera ce jeudi une opération médiatique de sensibilisation du citoyen en matière de don d'organes et de tissus à partir de donneurs vivants et donneurs en état de mort encéphalique (EME). Cette opération a également comme objectifs de mettre de la lumière sur le don et de gagner la confiance du citoyen dans ce domaine, y compris sur les aspects religieux et législatifs. «Les prélèvements à but thérapeutique sont autorisés par l'islam dans le but de restaurer la fonction régulière de l'organe ou du tissu défaillant», indique la même source. Cependant, d'ici l'horizon 2016, le CHIS prévoit de réaliser entre 200 à 250 greffes par an (reins, foie, cornée et os).

Toutes les équipes du CHIS, en collaboration avec les instances concernées, à leur tête le ministère de la Santé, travaillent d'arrache-pied, pour promouvoir ce programme, précise la même source. «La journée du 12 mars, organisée par le CHIS, est un axe prioritaire du grand programme de greffe d'organes et de tissus 2013-2016 du CHIS. Ce volet va encourager le don et assurer la disponibilité des organes et des tissus à greffer», poursuit la même source, rappelant que «le 12 mars est la 3ème grande action de communication en faveur du don, pour l'inscription sur le registre des donneurs d'organes et assurer , ainsi , la disponibilité des organes et tissus à greffer». «La greffe est non seulement médicalement et humainement salutaire mais aussi une source d'économie de santé. C'est un projet de société. En effet, sur 100 greffes par an, une économie de 12 millions de dirhams est réalisée. Son essor s'inscrit dans le cadre de la prolongation de l'espérance et de la qualité de vie, l'un des indicateurs du développement humain et de celui du pays», explique le communiqué du CHIS.

Par Khalid Mesfioui
Le 11/03/2015 à 15h31