Les collègues de Noureddine Fatmi, le chargé d'affaires consulaires marocain en Afrique du Sud, qui a été assassiné à son domicile à Pretoria, ont exprimé leurs profonds regrets quant à la disparition tragique du diplomate ainsi que leur inquiétude et leur sentiment de vulnérabilité face au crime.
Des membres de la représentation diplomatique marocaine ont en effet confié au site d'information sud-africain Independant Online news (IOL) leurs peurs concernant le climat d'insécurité qui règne en Afrique du Sud. Sous couvert d'anonymat, un diplomate marocain a déclaré au média: “Nous avons entendu parler et lu sur le net des articles sur le taux de criminalité en Afrique du Sud. Mais nous n'aurions jamais pensé qu'un jour l'un des nôtres serait l'une de ces victimes. “ Noureddine était un homme pondéré et agréable. Il n'était pas du genre à entrer en conflit avec quelqu'un. Il a laissé derrière lui une femme et deux enfants”, regrette le collègue du défunt.
Pour son collègue Ahmed Habib, “Noureddine a été tué par quelqu'un qu'il connaissait”. “ Il n'y a pas eu d'effraction, apparemment, mais on n'en est pas encore sûr. Tout ce que nous savons est que la maison était fermée au moment où nous sommes arrivés” (au moment où le cadavre a été découvert, NDA), révèle le diplomate.
Brigadier Neville Malil, le porte-parole de la police, n'a pas commenté le fait qu'il y a eu une infraction ou pas. Il a cependant déclaré qu'aucune arrestation n'a eu lieu et que l'enquête suit son cours.Le département des relations internationales sud-africain s'est dit pour sa part choqué suite au meurtre du diplomate marocain. Son porte-parole Nelson Kgwete a déclaré que l'investigation de cette affaire a été confiée à une unité spécialisée. Il a également déclaré que “ le gouvernement a envoyé ses condoléances à la famille du défunt, ses collègues à l'ambassade et au gouvernement du Maroc. Il a souligné que le département des affaires internationales place la sécurité des diplomates étrangers parmi ses priorités fondamentales.
