Dimanche 16 juillet au quartier Al Jirari dans le centre-ville de Tanger, un enfant à la fleur de l'âge est décédé des suites de ses blessures après un accident causé par un triporteur. Huit autres personnes ont été blessées.
Ce drame n'est pas le premier du genre. Selon les chiffres fournis par les autorités locales, sur un total de 324 accidents de la circulation entre avril et mi-juin derniers, 156 ont été causés par les triporteurs. 12 personnes y ont laissé la vie.
De nombreuses victimes vivent avec des handicaps chroniques à cause de ce genre d'accidents. C'est le cas Mourad Saili, ce père de famille dont la vie est devenue un véritable cauchemar. Dans un témoignage à le360, il raconte son calvaire. "J'avais entrepris un déplacement, avec des amis, à la plage à bord d'un triporteur. Mais, en route, l'engin a percuté un poteau électrique. J'ai été transporté à l'hôpital où j'ai subi deux opérations chirurgicales qui n'ont pas été couronnées de succès. Aujourd'hui, je vis un cauchemar et ma famille en souffre également", a-t-il dit.
De nombreux acteurs associatifs dénoncent l'anarchie qui règne dans le secteur du transport à Tanger à cause des triporteurs. "Devant la carence des moyens de transports, beaucoup de citoyens ont recours aux triporteurs pour se déplacer dans les plages avoisinantes pour la modique somme de 10 dirhams. Mais ils oublient les dangers auxquels ils s'exposent. Nous n'avons eu de cesse de sensibiliser quant aux dangers que représentent les déplacements via les transporteurs", a déclaré à le360 Hassan Haddad, acteur associatif.
Contactés par nos soins, les services concernés par le transport à la préfecture de police de Tanger nous ont affirmé qu'ils déploient d'énormes efforts pour mettre fin à cette anarchie. "Nos services interdisent l'utilisation des triporteurs comme moyens de transport. Nous avons saisis plusieurs de ces engins et continuons à combattre ce phénomène", nous a-t-on déclaré.