Deux policiers impliqués dans la mort d'un jeune brûlé dans sa voiture

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Revue de presseKiosque360. Les gendarmes de Meknès ont arrêté les membres d’une bande qui a assassiné puis brûlé un jeune homme dans sa voiture. Une affaire de chantage qui a très mal tourné et dans laquelle sont impliqués deux policiers. Récit.

Le 18/05/2015 à 09h00

Le 11 mai, un jeune homme a été retrouvé mort dans sa voiture calcinée à Aït Yaâzem, dans la province d’El Hajeb. Les investigations menées par le commandement régional de la gendarmerie royale de Meknès n’ont pas été vaines, écrit en première page Al Ahdath daté de ce lundi 18 mai, puisque les assassins ont été démasqués et arrêtés dans un temps record.

Selon le journal, les enquêteurs, dotés de gros moyens techniques et humains, ont commencé par un travail de terrain qui leur a d’abord permis d’identifier la victime. Par la suite, éplucher le relevé de ses communications a permis de remonter la piste des assassins d’Amine, la trentaine, originaire d’Oujda et résidant dans la capitale ismaélienne. Mais quelle n'a été la surprise des gendarmes chargés de cette affaire quand ils ont établi que le dernier à avoir parlé à la victime n’était autre qu’un policier rattaché à la brigade des stupéfiants de la préfecture de la DGSN à Meknès. Arrêté, il ne mettra pas longtemps à passer aux aveux et démasquer ses complices parmi lesquels un ancien policier radié des rangs de la DGSN, une troisième personne et un trafiquant de drogue très connu dans la localité de Sbaâ Ayoun et qui est activement recherché.

Une opération de chantage qui finit mal Relatant le scénario de ce crime odieux, Al Ahdath écrit que tout a commencé par une opération de chantage. Les membres de la bande ont tendu un piège au jeune homme pour le faire chanter et lui soutirer de l’argent. Bâillonné avec un ruban adhésif et jeté dans le coffre de la voiture, le jeune otage n'a pas supporté ce mauvais traitement et a rendu l’âme, asphyxié. Visiblement, pour masquer leur méfait, les membres de la bande auraient jugé que le meilleur moyen était de le brûler pour brouiller toutes les pistes. Le sérieux du travail mené par les gendarmes de Meknès en a décidé autrement. Affaire à suivre, surtout que deux autres policiers seraient recherchés pour des faits similaires.

Par Fatima Moho
Le 18/05/2015 à 09h00