Encore une erreur médicale fatale. Deux médecins exerçant à Rabat auraient en effet négligé une patiente au point de lui causer des complications qui ont entraîné sa mort.
Tout a commencé le jour où la victime s’est rendue à la clinique pour un souci cardiovasculaire. Mais, après dix jours de traitement, son état, loin de s'améliorer, avait empiré. Le médecin qui s’occupait de son cas avait pourtant promis de prendre l'avis de spécialistes en cardiologie et en endocrinologie, rapporte Assabah dans son édition du 2 octobre, en précisant bien qu'il ne s'agissait là que de vaines paroles.
Petit à petit, l’état de la malade a cependant semblé se stabiliser. Elle a donc quitté l’hôpital pour y être de nouveau conduite, quelques jours plus tard, totalement inconsciente. C’est alors qu’un médecin travaillant au sein de l’établissement a avoué à la fille de la patiente que les médecins qui l'avaient soignée avaient commis des imprudences. La fille a alors décidé de transférer sa mère au centre universitaire hospitalier Ibn Sina de Rabat, où elle est décédée.
Les conclusions de l'expertise médicale réalisée par le CHU incriminent sérieusement les médecins. Plusieurs erreurs médicales auraient ainsi causé le décès de la malade, d'après l'autopsie qui confirme la négligence. L’un des médecins impliqués s’est justifié en arguant que ses compétences ne lui permettaient pas de prodiguer les soins adéquats à la patiente, et qu’il avait interpelé le responsable de la clinique sur la nécessité de faire appel à des spécialistes pour s’occuper d'elle.
Une version qui n'a pas convaincu la fille de la victime, puisque le tribunal de première instance de Rabat a été saisi et a entamé une procédure de poursuite judiciaire à l’encontre des deux accusés.