La Brigade régionale de la police judiciaire de Fès poursuit actuellement son enquête au service des infractions routières de la préfecture de police de Fès, sur une affaire de détournements de fonds, révélée par une équipe d’audit et d’inspection de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Les sommes dérobées correspondraient aux montants d’amendes dont s’acquittaient des contrevenants ayant commis des infractions au code de la route dans la région relevant de la préfecture de police de Fès.
En tout, trois individus sont soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire de détournement de fonds publics, à laquelle s’ajoutent d’autres soupçons: des falsifications de documents officiels (des «faux et usage de faux»).
Les mis en cause, relaie Al Akhbar de ce jeudi 15 février 2024, sont deux officiers supérieurs de police, dont l’un se trouvait à la retraite, ayant atteint l’âge requis, ainsi qu’un agent de police.
Les trois mis en cause, dont l’agent retraité de la Police judiciaire, qui avait exercé dans ce même service, se trouvent actuellement en garde à vue, à la disposition de l’enquête, menée sous la supervision du parquet général compétent.
«Cette enquête, menée par les éléments de la Brigade régionale de la police judiciaire de Fès, déterminera toutes les circonstances entourant cette affaire, mettra à nu toutes les infractions commises et identifiera toutes les personnes impliquées dans ce scandale», indiquent des interlocuteurs interrogés par le quotidien.
Parallèlement à ces procédures d’instruction judiciaire, indique Al Akhbar, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a rapidement réagi en décidant d’une suspension provisoire des fonctions des deux responsables, qui exerçaient au service des infractions routières de la Préfecture de police de Fès.
Les résultats de l’enquête permettront de déterminer les responsabilités pénales des trois mis en cause.
Cette décision de la DGSN, explique le quotidien, correspond au «principe constitutionnel d’une corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, la transparence et la moralisation du service public sécuritaire».