Détournement de fonds: l’ancien président de l’Université Mohammed V et ses collaborateurs relaxés

L'Université Mohammed V de Rabat.. Adil_Gadrouz

Revue de presseAprès sept années d’instruction et de procédures, nées d’un rapport de la Cour des comptes, la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a rendu son verdict, mettant un terme aux poursuites engagées contre le président de l’Université Mohammed V, ainsi que contre des fonctionnaires et des entrepreneurs. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 30/12/2025 à 19h48

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, spécialisée en matière financière, a clos, ce lundi 29 décembre, l’importante affaire de gestion présumée frauduleuse au sein de l’Université Mohammed V de Rabat. Cette procédure judiciaire, initiée il y a près de sept ans sur la base d’observations formulées par la Cour des comptes, s’est achevée par l’acquittement de l’ensemble des prévenus.

«Ces derniers, dont l’ancien président de l’université, des ingénieurs, des entrepreneurs ainsi que des cadres administratifs et techniques, comparaissaient libres», rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 31 décembre. Ils étaient soupçonnés de détournement de deniers publics et de falsification de documents officiels dans le cadre de plusieurs marchés de construction.

Le tribunal avait consacré une audience marathon de huit heures, la semaine précédant le verdict, à un dernier examen des débats, des plaidoiries de la défense et des réquisitions du ministère public.

«À l’origine du scandale, un rapport de la Cour des comptes avait mis en lumière de graves irrégularités dans l’attribution et l’exécution de marchés publics, notamment pour la construction du siège de la présidence de l’université, d’une bibliothèque et d’un institut d’études hispano-portugaises», note Al Akhbar.

Ces irrégularités, portant sur un montant global avoisinant le milliard de dirhams, concernaient, entre autres, des paiements anticipés substantiels, des incohérences entre les travaux réalisés et les sommes versées, ainsi que des modifications non justifiées des plans initiaux.

Par Hassan Benadad
Le 30/12/2025 à 19h48