Plusieurs célébrités marocaines se disent victimes d’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux. Les hackers abonnés aux pages des artistes, ou dans la possibilité de craquer leurs comptes, tentent de les escroquer, rapporte Al Akhbar dans son édition du 10 mai.
Par ailleurs, le journal arabophone ajoute que ces mêmes personnes publient de fausses informations concernant les artistes dans le but de salir leur réputation, ou gagner de l’argent à leur insu. Rafiq Boubker, qui a d’ailleurs témoigné dans le dossier spécial du quotidien arabophone, s'exprime en ces termes: «les hackers piratent mon compte et nouent des relations avec mes fans». Ainsi, lorsqu’un individu se fait passer pour l’acteur Rafiq Boubker, il crée une page en son nom et réunit un millier de fans, dont des personnalités connues. Le pirate tisse ensuite des liens virtuels avec les internautes avant de leur donner des rendez-vous coquins.
Dans une interview accordée au journal arabophone, l’artiste se confie sur ce phénomène. Il affirme avoir reçu plusieurs coups téléphoniques de la part de ses amis lui reprochant de leur avoir posé un lapin, croyant que c’était lui même qui leur avait fixé le rendez-vous. Certains fans sont allés rencontrer le prétendu artiste et ont même eu des relations sexuelles avec lui.
L’artiste Fatima-Zahra Laaroussi a particulièrement souffert du piratage de ses pages web, puisque un hacker a carrément réussi à publier son numéro de mobile sur Internet. Elle a en effet été confrontée à des situations embarrassantes suite à la publication de son numéro de téléphone sur un site de rencontre en vue de mariage ainsi que sur les réseaux sociaux. Elle rapporte au journal arabophone : «Je souffre beaucoup du piratage de ma page Facebook. Malheureusement je n’ai pas pu porter plainte contre l’escroc… Mais tout le monde sait que je suis mariée et mère d’une petite fille».
Ils ne sont pas les seuls à avoir été victime de piratage. Il existe actuellement une page intitulée «Eko» et qui compte plus de 500 000 fans. L’administrateur de la page s’amuse à y publier de fausses rumeurs sur les célébrités, ainsi que des vidéos à caractère pornographique. L’artiste affirme au quotidien : «Je pense que les hackers qui créent des comptes et qui publient de fausses informations gagnent beaucoup d’argent». Il ajoute : «Il y a des sites web comportant mon nom qui publient des photos de moi dont j’ignore l’accès, ainsi que des vidéos à caractère pornographique».
Tarik Al Boukhari, quant à lui, affirme au journal arabophone ne pas posséder de compte sur Facebook et qu’il n’a d’ailleurs pas le temps de s’en occuper. Il ajoute être tombé sur une page qui porte son nom et qui compte près de 200 000 fans. Suite à quoi, il a demandé au propriétaire de la page de «bien vouloir la fermer». Le hacker s’est exécuté, sans trop de complications. «Même s'il est possible d’avoir un pouce bleu sur sa page officielle, certains malins essaient tant bien que mal de fermer ma page. Ils y arrivent. Des supporters du raja ont d’ailleurs signalé mon compte personnel juste parce qu’un jour, j’ai exprimé mon soutien pour le Wydad», ajoute-t-il.
La diva de la chanson marocaine, Samira Said, se dit également victime d’usurpation d’identité sur les sites web. La chanteuse prévient d’ailleurs les internautes de la parution de certains comptes sous son nom dans le but de les arnaquer.
Alors qu’aux Etats-Unis le phénomène prend une ampleur effrayante dans le milieu du show-biz, au Maroc, le piratage ne concerne finalement qu’un comité restreint d’artistes, dû notamment au fait qu’un bon nombre d’entre eux ne passe pas forcément par les réseaux sociaux pour communiquer.