Des «solutions flexibles» à la crise dans les facultés de médecine, assure Abdellatif Miraoui

Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Revue de presseMinistre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui a affirmé devant les conseillers de la deuxième Chambre du Parlement que le gouvernement avait favorablement répondu à toutes les revendications des étudiants grévistes. Ceux-ci sont donc invités à passer leurs examens et reprendre leurs études et leurs stages. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 17/07/2024 à 20h13

Dissipant l’ensemble de leurs craintes ayant trait à leurs études et à leurs stages, le gouvernement a accédé à l’ensemble des revendications des étudiants en médecine, a expliqué Abdellatif Miraoui, hier, mardi 16 juillet 2024.

Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est exprimé au Parlement, devant les élus de la deuxième Chambre, des propos relayés par Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 18 juillet 2024.

Dans ses réponses à trois questions orales portant sur les grèves des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, le ministre a expliqué que jusqu’au mois de février dernier, 14 réunions se sont tenues avec les représentants des étudiants, qui continuent de boycotter les cours et les examens.

Lors de ces réunions, a-t-il poursuivi, le gouvernement a apporté des réponses franches aux questionnements des étudiants.

Le gouvernement a également proposé des solutions réalistes aux contraintes soulevées par ces derniers, a indiqué le quotidien, citant les déclarations du ministre devant les conseillers du Parlement.

Selon Abdellatif Miraoui, le gouvernement, représenté par le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Santé, a présenté, le 25 juin 2024, des «solutions flexibles» aux revendications formulées par les étudiants.

Ces revendications portent notamment sur la durée de leur formation pour obtenir un diplôme de docteur en médecine, ainsi que sur les questions liées aux thèses et à la formation spécialisée lors de leur troisième cycle, à la situation des médecins résidents, et à l’augmentation des indemnités versées aux étudiants stagiaires.

«Partant de sa conviction que la qualité des médecins impacte directement la qualité du secteur de la santé, [le gouvernement] s’est employé à interagir favorablement avec les revendications des étudiants», a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur.

Cependant, a-t-il expliqué, «malgré le consensus qui s’est dégagé avec les représentants des étudiants au sujet des différents points discutés, les solutions proposées ont été rejetées par l’ensemble des étudiants».

Abdellatif Miraoui a aussi révélé, indique Al Ahdath Al Maghribia, qu’une médiation parlementaire a été menée par des groupes parlementaires, de la majorité et de l’opposition, afin de persuader les étudiants à revenir en cours et à éviter le scénario d’une année blanche.

«Le gouvernement s’est engagé à concrétiser nombre de revendications, à condition que les étudiants passent leurs examens et que les facultés reprennent leur fonctionnement normal», a-t-il insisté.

Le ministre a rappelé qu’il s’agissait là d’une «révision des sanctions disciplinaires», en autorisant les étudiants qui avaient fait l’objet de mesures de suspension à passer les examens, ainsi que de la modification des relevés de notes, en remplaçant la note éliminatoire de zéro, qui avait été attribuée aux absents lors du premier semestre, en plus de la possibilité pour les étudiants de poursuivre leur formation après leur réussite aux examens, avec une programmation de stages hospitaliers, afin de leur permettre de rattraper les périodes de boycott.

Toutes ces mesures auront cours, a expliqué Abdellatif Miraoui, en veillant à compléter l’ensemble des stages dans leur durée prévue.

Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, les étudiants auront aussi la possibilité de bénéficier d’une année de stage après avoir effectué six années d’études, avec l’octroi d’une bourse pour ce faire.

Abdellatif Miraoui a aussi tenu à souligner que «l’objectif de la réduction des années d’études à six ans n’est pas économique, mais vise à optimiser la qualité de formation, à contribuer à l’amélioration du système de santé national et à le renforcer avec les ressources humaines nécessaires, en tenant compte des nouvelles exigences des professions de médecin et de pharmacien».

Par Amyne Asmlal
Le 17/07/2024 à 20h13