A quelques jours de l’Aid El Kebir, plusieurs rabatteurs tirent la sonnette d’alarme sur une nouvelle pratique susceptible d’être dangereuse pour les consommateurs. Afin d’augmenter le volume de leurs bêtes, certains éleveurs de moutons n’hésitent en effet pas à leur administrer des médicaments, dont des corticoïdes, rapporte le quotidien Al Massae qui se fait l’écho, dans son édition du lundi 14 septembre, des inquiétudes des «kessabas». Des professionnels d’autant plus inquiets que les contrôles des autorités sanitaires se font rares.
Malmenés par la hausse des prix des engrais conventionnels, plusieurs agriculteurs sont tentés d’engraisser leurs bêtes par des moyens qui peuvent porter préjudice à la santé des consommateurs.C’est le cas du médicament «Dardak», utilisé par certaines femmes qui veulent glaner quelques kilos et de plus en plus prisé par certains paysans. Ces derniers font ainsi avaler ces pilules à leurs bêtes afin de les faire grossir et, ainsi, mieux les écouler dans les souks.
Le recours à ces pratiques illégales par certains agriculteurs pousse plusieurs professionnels du secteur à s’insurger contre la hausse des prix des engrais conventionnels. C’est le cas de plusieurs rabatteurs de la région de Takajouin dans le Moyen Atlas qui souffrent de la pauvreté et du manque d’aides de la part des pouvoirs publiques.