Suite à l’enquête préliminaire sur le décès d’un nourrisson et la détérioration de l'état de santé de cinq nouveau-nés à la maternité des Orangers de Rabat, le procureur du roi près du tribunal de première instance a ordonné de placer en détention à la prison locale Al Arjat deux infirmières. C’est ce que nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans sa livraison de ce lundi 24 décembre.
Les faits remontent au 17 décembre dernier. Un nouveau-né est mort et cinq sont dans un état grave suite à l’administration du vaccin contre l’hépatite B. Un vaccin, qui, pour rappel, ne doit pas être administré à la naissance.
Poursuivies initialement pour homicide involontaire, les deux mises en cause ont comparu, samedi, devant la Cour d’appel de Rabat avant d’être déférées devant le tribunal de première instance suite à la décision du procureur général du roi de les poursuivre pour négligence, rapporte le journal casablancais.
Alors que le procès débute demain, mardi 25 décembre, les familles des deux infirmières entament une vraie course contre la montre pour persuader le père du nourrisson de renoncer à sa plainte.
Dans son article, Al Akhbar donne également des nouvelles des 5 autres nourrissons. Pris en charge par le staff médical de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, ces derniers ont quitté le CHU après l’amélioration de leur état.
Enfin, le quotidien rappelle que le ministère de la Santé ainsi que la direction du CHU Ibn Sina ont ouvert une enquête sur les circonstances de ce drame et chargé une commission de mener les investigations nécessaires afin de déterminer les causes de ce décès et d'établir les responsabilités.