Le décès tragique et brutal d‘Ahmed Zaidi a été qualifié de «perte tragique» par les milieux politiques. Abderrahmane El-Yousfi, ancien Premier ministre faisant partie des fondateurs de l'USFP, a confié, dimanche, à LE360, son affliction: "la mort de mon ami si Ahmed m'a beaucoup affecté".
Le défunt sera inhumé lundi après la prière d'Addohr sans sa ville natale de Bouznika, selon son entourage.
Ahmed Zaidi était l'un des piliers de l'USFP et un député de Bouznika depuis les années 1990. Il était très estimé et respecté dans cette ville devenue l’une des plus belles stations balnéaires du pays. "C'était un ami de longue date. On s'est vu il y a trois jours à mon domicile à Casablanca pour parler d'un ensemble de sujets liés à la politique nationale et à la vie du parti. C'était un homme ambitieux. Nous partagions les mêmes orientations", a déclaré à LE360 l'ancien Premier ministre socialiste du Maroc de 1988, sous le règne de feu roi Hassan II jusqu'au 2002, trois ans après l'intronisation du roi Mohammed VI.
Dès l'annonce de la mort d'Ahmed Zaidi, LE360 a essayé en vain de recueillir une réaction de Driss Lachgar, numéro 1 de l'USFP et ennemi juré du défunt, son GSM étant fermé.
Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a lui aussi qualifié de tragique la mort de l'ancien chef du groupe parlementaire de l'USFP: "C'était un militant engagé doté de valeurs humaines. J'entretenais d'excellentes relations avec lui, même au pire moment de la crise interne à l'USFP, quand il était le chef du groupe de son parti. Tous deux avons réussi à remonter des difficultés à travers le dialogue et la compréhension. Je présente mes sincères condoléances à sa famille, à son parti et au Parlement", a-t-il affirmé à LE360.
Hassan Tarek, député de l'USFP et fidèle au courant rénovateur qu'incarnait le défunt au sein du parti de la rose, s'est déclaré très affecté par la disparition de son "très cher ami Ahmed".
"C'était presque un frère, une complicité nous liait, a-t-il ajouté. Il représentait un courant qui militait pour une USFP forte, moderne et responsable. Si Ahmed voulait rompre avec cette opposition classique, stérile".
La ministre déléguée aux Affaires étrangères M'Barka Bouaida a abondé dans le même sens: "C'est une grande perte pour la classe politique marocaine. Je suis sous le choc, je présente mes condoléances à sa famille", a-t-elle dit.
L'autre député de Bouznika, le RNISte Chafik Rachadi, s'est dit profondément choqué et attristé par cette disparition. "C'était un homme d'engagement et de convictions, profondément attaché à sa région. C'est un homme d'exception qui nous quitte", a conclu le député.
Mohamed Zidouh, un de ses amis intimes, ne croit toujours pas à cette mort tragique. "Si Ahmed incarnait la fidélité des principes. C'était un homme de bonne famille, cela témoigne de sa sincérité et de sa bonne éducation. C'est une chose qui devient assez rare au sein du monde politique partisan. Il laisse un grand vide", a conclu ce politologue.
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