De nouvelles révélations sur la séquestration et le viol de quatre sœurs à Salé

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Revue de presseKiosque360. Les gendarmes de Bouknadel ont réussi à faire la lumière sur l’affaire de séquestration et de viol dont ont été victimes quatre sœurs. Après l’arrestation de quatre mis en cause, deux autres suspects ont été interpellés.

Le 19/05/2021 à 07h42

L’enquête des gendarmes a débouché sur de nouvelles révélations concernant l’affaire de torture et de viol collectif dont a été victime à Bouknadel, dans les environs de Salé, une famille composée d’une veuve et de ses quatre filles. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 19 mai, que le parquet général près la Cour d’appel de Rabat avait chargé une brigade nationale de la gendarmerie d’investiguer sur les accusations portées par les victimes contre les gendarmes de Bouknadel. Bien avant l’agression, les membres de cette famille auraient déposé plusieurs plaintes auprès des responsables de la gendarmerie.

Les cinq femmes réclamaient, en effet, une protection contre les menaces d’une bande criminelle. Des sources autorisées indiquent que le parquet général a élargi le nombre des accusés, après l’identification de nouveaux suspects qui auraient participé à l’agression, au kidnapping et au viol des quatre filles. L’enquête, qui a duré plusieurs mois, a permis d’interpeller quatre accusés ayant tous des antécédents judiciaires. Après les avoir soumis à des investigations approfondies, les gendarmes ont réussi à arrêter deux autres de leurs complices. Plusieurs suspects, qui ont été dénoncés par leurs acolytes, sont toujours en fuite.

Le quotidien Al Akhbar rappelle que les faits remontent à plusieurs mois. La veuve sexagénaire et ses quatre filles avaient alors été victimes d’une agression d’une rare violence. Cinq membres de la bande s’étaient, en effet, introduits chez elles par effraction, vers 2h du matin. Les criminels, qui étaient cagoulés et armés de sabres et de couteaux, ont violenté la femme et deux de ses filles avant de kidnapper, sous la menace d’armes blanches, ses deux autres enfants pour les conduire dans un endroit isolé. Là, la plus jeune des filles a été violée par quatre des malfrats, tandis que l’autre a été agressée sexuellement et torturée de manière abjecte avec une arme blanche.

Selon des sources proches de l'enquête, il n'est pas exclu que ce crime ignoble, largement dénoncé sur les réseaux sociaux, soit un acte de vengeance. L’un des prévenus aurait avoué qu’une femme l’aurait incité, avec ses complices, à s’attaquer à cette famille moyennant une importante somme d’argent, à cause d’un vieux conflit. Mais si, pendant son audition par les enquêteurs, cette femme a reconnu avoir un différend avec les victimes, elle a nié tout lien avec les membres de la bande criminelle.

Par Hassan Benadad
Le 19/05/2021 à 07h42