Covid-19: un Ramadan particulier pour les soldats de «l’armée blanche»

Une équipe médicale au chevet d'un patient atteint de coronavirus. 

Une équipe médicale au chevet d'un patient atteint de coronavirus.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les médecins, infirmiers et autres cadres de la santé, mobilisés en première ligne dans le combat contre le coronavirus, passent ce Ramadan à l’isolement, loin de leurs proches.

Le 06/05/2020 à 18h21

Mobilisés sur le front contre le nouveau coronavirus Covid-19, les médecins, infirmiers et autres cadres de la santé vivent, depuis les premiers jours de cette crise pandémique, loin de leurs proches. Ils sont engagés, corps et âme et en première ligne, dans le combat contre le virus et pour la vie des patients.

Durant ce Ramadan, les soldats de «l’armée blanche» ont donc dû faire le sacrifice de la rupture du jeûne en famille et des rituels qui accompagnent ce mois exceptionnel, souligne le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 7 mai. Ainsi, ils rompent le jeûne à l’hôtel où ils sont installés, se contentent de communications téléphoniques avec leurs proches et créent sur les lieux, avec leurs collègues, des conditions favorables au repos, avant de retourner affronter le travail et ses risques.

Dans la ville de Tétouan, rapportent les sources du quotidien, les infirmiers, les techniciens et les autres cadres de la santé sont installés dans un hôtel du centre-ville. «Nous nous retrouvons dans un espace que nous n’avons pas choisi, dans des conditions particulières. C’est un devoir de faire des sacrifices pour rendre le sourire aux patients et sauver des vies. Mais la particularité du mois du Ramadan rend l'éloignement un peu difficile», affirme un infirmier-major. De même, un médecin fait savoir que, depuis les premiers jours de la crise, le seul canal pour garder le contact avec ses enfants est le téléphone, ajoutant que «l’ambiance spécifique au mois de Ramadan lui manque beaucoup».

Le quotidien braque également ses projecteurs sur ces femmes de la santé qui ont laissé leurs enfants à la maison, auprès de leurs parents ou grands-parents. Les larmes perlent à leurs yeux quand elles téléphonent pour prendre de leurs nouvelles.

Engagés sur le front, les uns et les autres se sacrifient pour combattre le mal, conclut le quotidien qui souligne, au passage, les sacrifices de l’autre armée des services du ministère de l’Intérieur et des services sécuritaires, déployée en permanence sur le terrain dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Par Mohamed Younsi
Le 06/05/2020 à 18h21