Ils seraient au moins 140, à avoir été contaminés jusqu'à présent par le variant dit britannique du Covid-19. C’est en tout cas ce que laissent croire des sources citées par Al Ahdath al Maghribia, dans son édition de ce mercredi 14 avril. Au-delà du nombre en lui-même, cette donnée renseigne sur la situation épidémiologique qui prévaut actuellement au Maroc.
En effet, les données révélées par le quotidien concluent à une forte augmentation du nombre de cas touchés par ce variant en une semaine seulement. Au moins 25 personnes, contaminées par le variant dit "britannique" du virus SARS-CoV-2, se seraient ainsi ajoutés au 115 initialement recensées, ce qui témoigne de la propagation rapide de cette souche du coronavirus, surtout dans un contexte marqué par un relâchement des gestes barrières par les citoyens, en ce qui concerne l'ensemble des règles sanitaires.
Ce n’est pas tout: le nombre réel des cas infectés par le variant britannique pourrait être, en fait, nettement supérieur. Les sources qu’Al Ahdath Al Maghribia a interrogées affirment que de plus en plus de personnes contaminées ne se rendent plus dans les centres de soins, et se contentent de prendre un traitement chez eux. D’autres ne se rendent dans les hôpitaux qu'une que leur état se soit nettement détérioré, une donnée qui est d'ailleurs relatée dans les statistiques relatives aux cas graves, qui ne cessent d’augmenter jour après jour.
Cependant, de l'ensemble des arguments présentés par le quotidien, et qui laissent présager que le nombre réel des personnes atteintes est supérieur au nombre recensé jusqu'à présent, c’est principalement la question du coût des tests qui à même de permettre de détecter ce variant dit "britannique". Ceux-ci sont, en effet, tout récents, et l’ensemble des laboratoires d’analyses biologiques du Royaume ne sont pas encore dans la capacité de les réaliser.
C’est en fait la Coalition marocaine de veille génomique qui s’en charge actuellement, et celle-ci n'effectue ces tests que sur des échantillons qui ont été préalablement récupérés auprès des laboratoires. En d’autres termes, tous les tests positifs au Covid-19 ne sont pas forcément soumis à cette analyse génomique, pour déterminer si le variant du virus est présent, ou non, sur le prélèvement. De fait, il est somme toute assez logique que les 140 cas annoncés à ce jour peuvent être vraiment loin de la réalité.
Sur un autre plan, la publication rappelle que la mutation du coronavirus SARS-CoV-2 est un fait qui arrive régulièrement dans la vie d’un virus. Sauf que parfois, ces mutations peuvent le rendre plus contagieux et plus dangereux. C’est ce qui est arrive avec le variant dit britannique de ce coronavirus, qui semble se propager beaucoup plus rapidement que le virus originel, quant à lui apparu à Wuhan, en Chine.
L'incidence de ce variant du virus sur les jeunes et les enfants est également différente, car beaucoup d’entre eux qui ont été touchés ont présenté des symptômes de toux, un mal de gorge et de la fièvre, alors qu’ils n’ont pas du tout présenté les symptômes dits "classiques" du Covid-19, comme une perte de l’odorat et du goût.