Après avoir fait partie des premiers établissements au Maroc à avoir enregistré des cas de Covid-19 au sein de son personnel peu après la rentrée des classes, le lycée Descartes oeuvrait depuis à faire respecter les règle sanitaires en son sein tant par les élèves que par le personnel. «Les cas positifs d’infection à la Covid-19 étaient marginaux», assure la direction de l’établissement, dans une lettre datée du 25 mars adressée aux parents d’élèves.
Malheureusement, poursuit la direction dans sa lettre, «des écarts de comportement récents de certains élèves à l’extérieur de l’établissement génèrent une nouvelle situation de crise». Et ce n’est pas peu dire avec, en moins de 24 heures, 10 élèves testés positifs et plus de 400 qui se sont avérés être des cas-contacts. Comment expliquer cette flambée des contaminations?
Des mesures fortes pour contrer la chaîne de contaminationCelle-ci auraient, semble-t-il, la même origine: deux fêtes d’anniversaire ayant eu lieu le week-end précédent. A l’issue d’une réunion qui s’est tenue le 25 mars après-midi en présence de la direction du lycée, du Pacha, des autorités sanitaires et de la représentante de l’académie régionale, plusieurs mesures radicales ont été prises afin de casser le cycle de contamination au plus vite.
Le Pacha a ainsi préconisé la fermeture du lycée Descartes, tout en précisant, explique le bureau de l’UCPE, une association de parents d’élèves, dans un message adressé à ses adhérents, «qu’il ne s’agissait pas d’une fermeture sanction», qui prend effet dès ce jour et jusqu’à nouvel ordre, car, précise le bureau de l'association, «aucune durée n’a été déterminée pour l’instant, tout dépendra de l’évolution de cette soudaine contamination».
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Du côté des cours, ils se feront donc désormais en distanciel uniquement, et «ceci est valable pour tous les niveaux», précise la direction de l’établissement, quand bien même les cas de contaminations découverts concernent des classes de 1ères principalement, avec cinq cas côté lycée et un cas détecté au collège pour le moment.
«Le retour à un enseignement en présentiel avec une alternance par journée sera possible dès que les conditions sanitaires le permettent à nouveau», précise la direction, qui consacrera la journée du 26 mars «à la préparation de ce nouveau mode d’enseignement par les professeurs».
Quant aux parents ayant organisés ces rassemblements, «des mesures judiciaires seront prises à leur encontre», indique le bureau de l’UCPE en citant la décision du Pacha, lequel a expressément demandé aux associations de parents d’élèves de «sensibiliser les parents contre ce genre de comportement irresponsable, qui peut nuire gravement à la santé de nos enfants et de prévenir les parents qu’ils seront systématiquement poursuivis en justice s’ils en venaient à organiser un quelconque rassemblement».