Le numéro vert, mis en place par le Parquet général pour lutter contre la corruption, continue de faire des «victimes» parmi les fonctionnaires publics. La dernière en date concerne un médecin exerçant à l’hôpital Bouafi de Casablanca. Selon Assabah, dans sa livraison datée de ce jeudi 16 août, un piège a pu être tendu au médecin grâce à l’appel d’un citoyen. Le praticien a été pris alors qu’il percevait un pot-de-vin de 600 dirhams pour délivrer un certificat médical d’incapacité physique de 30 jours. Cela s'est passé dimanche dernier, mais Assabah affirme que le médecin appréhendé avait fait auparavant l’objet de plusieurs plaintes.
La publication rappelle que c’est au moins le deuxième cas du genre après l’affaire ayant impliqué un autre médecin exerçant à Ksar El Kébir, arrêté au moment où il touchait un pot-de-vin de 50 dirhams. Lundi dernier, écrit Assabah, il a été condamné à une peine de prison équivalente à la période de sa garde à vue, assortie d’une amende de 500 dirhams.
Le journal souligne que la culture de la dénonciation de la corruption commence à prendre racine chez les citoyens grâce à la mise en place du numéro vert. Mais surtout grâce aux garanties données aux dénonciateurs: l’anonymat en premier lieu. Selon les statistiques fournies par le ministère public que chapeaute Mohamed Abdennabaoui, le numéro vert a permis jusque-là l’arrestation, en flagrant délit, de 31 personnes. Certaines d’entre elles avaient déjà été condamnées, alors que d’autres ont été relaxées, poursuit la publication.
