Coronavirus: le «Berrah» est de retour dans les rues du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Pour ratisser large et propager l’information à grande échelle, le crieur public (Berrah), officiel à la charge des autorités ou bénévole, a investi les souks dans les campagnes et les espaces publics dans les villes, pour appeler les citoyens à rester chez eux.

Le 18/03/2020 à 19h18

La pratique du crieur public, «Berrah», renaît de ses cendres. En effet, dans le cadre des campagnes de sensibilisation menées, depuis quelques jours, pour inciter les citoyens à rester chez eux en vue de limiter la propagation du coronavirus, le crieur public, qui avait disparu avec le développement technologique, a investi l’espace public dans les villes et les souks dans les campagnes.

Itinérant, le personnage annonce son entrée en scène par sa célèbre introduction destinée à attirer l’attention du public sur la suite de la communication: «Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, nous n’allez entendre que l’information véhiculant le bien. Le coronavirus est un ennemi qu’il faut combattre par la mise en application des consignes des autorités locales», martelle-il à haute voix, en sillonnant les rues.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 19 mars, le crieur public a sillonné les rues de Tétouan en compagnie des éléments de la police administrative, appelant les citoyens à rentrer chez eux et à restreindre leurs déplacements pour se protéger de la pandémie.

A Fki Ben Saleh, poursuit le quotidien, des bénévoles ont fait une tournée dans la ville à bord d’une voiture, pour sensibiliser les citoyens. A Casablanca, le «Berrah» a utilisé le haut-parleur pour répéter le refrain «restez chez vous», rappelant de temps en temps que le nombre de cas au Maroc était en augmentation. Dans les autres villes, ajoutent les sources du quotidien, les crieurs publics étaient également présents sur le terrain, à bord de voitures ou sur des deux-roues, pour expliquer aux parents et aux enfants qu’il ne s’agissait pas de vacances scolaires mais de mesures exceptionnelles pour limiter la propagation du coronavirus.

Le quotidien rappelle que cette pratique du crieur public est ancrée dans la société marocaine. Aunjourd'hui, les pouvoirs publics comptent sur son efficacité pour sensibiliser la population aux dangers du coronavirus, ajoute-t-il.

Par Mohamed Younsi
Le 18/03/2020 à 19h18