Ces personnes ont tenté de regagner le royaume après s'être retrouvés bloqués dans le préside occupé de Sebta depuis le 13 mars, suite à la décision du Maroc de suspendre ses liaisons aériennes et maritimes avec l'Espagne, pour lutter contre la propagation du coronavirus, souligne, hier, samedi 2 mai 2020, le journal espagnol ABC.
"La garde civile du préside occupé de Sebta n'a aucun doute: les dizaines de ressortissants marocains qui, en ces temps de confinement, tentent désespérément de rentrer dans leur pays ne sont pas des immigrés (...) Le monde a basculé, ceux qui ont fui la pauvreté (...) reviennent maintenant en raison d'une menace plus puissante: la peur du virus ou d'une crise qui les condamne à une vie pire que celle qu'ils ont fuie", écrit le quotidien.
Lire aussi : Ces Marocains qui sauvent la saison agricole en Espagne
Quelque 350 Marocains sont toujours bloqués dans le préside occupé de Melilla et 300 dans le préside de Sebta. Ils sont, dans leur majorité, hébergés dans le centre sportif La Libertad, rapporte le média espagnol, indiquant que ce sont ceux qui ont leur domicile au Maroc, et probablement des personnes âgées à leur charge, qui ont tenté de braver l'état d'urgence en nageant vers les côtes marocaines.
Le journal a, par ailleurs, affirmé que les gouvernements locaux des présides occupés de Sebta et Melilla réclament 800.000 euros par mois à l'exécutif central pour couvrir les dépenses liées au confinement des immigrés.