Selon le quotidien Al Akhbar du vendredi 12 mars, de fortes craintes se font actuellement jour quant à une éventuelle flambée des prix des produits de grande consommation, et cela à la veille du prochain mois sacré de Ramadan. Déjà deux produits incontournables durant le mois du jeûne, comme l’huile et les œufs, ont vu leurs prix monter en flèche ces derniers jours.
Selon Al Akhbar, le prix des œufs à l’unité est passé de 70 centimes chez le fournisseur à 1,40 DH chez les détaillants. Une situation que rien ne justifie, selon Chaouki El Jirari, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), qui explique qu’au niveau des producteurs qui fournissent le marché, les prix ne cessent plutôt de baisser. Ainsi, le prix unitaire de l’œuf, en fonction de son gabarit, ou qu’il soit roumi ou beldi, varie entre 60 et 85 centimes l’unité ces jours-ci.
De même, le président de la FISA a ajouté que les fluctuations du marché international, sous l’effet du covid ou de la grippe aviaire, n’ont aucune répercussion sur le marché local, puisque le Maroc est autosuffisant en matière de production d’œufs.
Selon Al Akhbar, le président de la FISA explique le renchérissement actuel de l’œuf par un simple dysfonctionnement dans la chaîne de distribution qui va du producteur au consommateur. Ce sont donc les intermédiaires qui, en gonflant leur marge bénéficiaire, sont derrière la montée actuelle des prix.
Pour sa part, Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, estime que c’est la multiplication des intermédiaires entre le consommateur final et le producteur qui est en général à l’origine de la flambée des prix des produits de grande consommation au Maroc.
D’ailleurs, conclut Al Akhbar, cette flambée du prix de l’œuf est un non-sens alors que l’offre reste abondante dans un pays où la production en la matière est en constante évolution avec 6,6 milliards d’œufs produits annuellement.
