Dans le cadre de la levée progressive des restrictions, les comités de veille et de suivi placés sous l’autorité des walis et des gouverneurs procéderont à une évaluation hebdomadaire de la situation épidémiologique locale, pour éventuellement assouplir ou durcir les restrictions liées au confinement. Ainsi, des villes comme Rabat, El Jadida et Skhirat devraient intégrer la catégorie 1, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 17 juin.
A l’échelle nationale, cette évaluation permettra de relancer des activités susceptibles de booster le tourisme interne. Elle s’accompagnera d’une réouverture des lignes ferroviaires et du rétablissement des connexions aériennes entre les régions les moins touchées par l’épidémie.
Les résultats de cette évaluation permettront donc de reclasser les préfectures et provinces en zone 1 ou 2 selon l’évolution de la pandémie sur leur territoire. A compter du 20 juin, si tout se passe bien, bon nombre de services et activités pourront exercer librement et profiter de la levée des restrictions. Pour se déplacer librement au sein de la première zone, il suffit d’être muni de sa carte d’identité et d’éviter les rassemblements.
Le journal note que les citoyens résidant dans la zone 1 sont autorisés à l'accès aux espaces publics en plein air et peuvent reprendre une activité sportive à titre individuel. Pour la zone 2, qui connaît des mesures plus restrictives, l’horaire d’ouverture des commerces a été prolongé jusqu’à 20 heures. Le journal rapporte de sources sûres qu’il est fort probable que les villes appartenant à la catégorie 1 soient rétrogradées à la seconde catégorie.
«Le processus de déconfinement sera amorcé dès que les conditions épidémiologiques et logistiques seront réunies», avait annoncé le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, lors de son passage devant le Parlement, la semaine dernière. En effet, la mise en oeuvre du déconfinement est tributaire de quatre prérequis, à savoir des capacités du système de santé, du potentiel de dépistage, de la capacité de suivi de tous les cas et d’un stock suffisant d’équipements sanitaires. En dépit des mesures mises en oeuvre, la sortie de l’état d’urgence n’est pas synonyme de sortie de crise, ni de fin de l’épidémie, comme l’a souligné le ministre de l'Intérieur dans son intervention lors d'une récente séance parlementaire.
Saïd Amzazi, le porte-parole du gouvernement, explique pour sa part qu’une telle démarche permettra de passer à la deuxième phase qui sera marquée par l’ouverture du tourisme intérieur, l’autorisation de certains rassemblements avec un nombre limité de personnes, la reprise sous conditions d’activités culturelles et sportives et l’autorisation des déplacements inter-régions et intervilles, entre autres.
Ceci dit, dans le cadre des préparatifs des mesures de déconfinement, l’Exécutif veillera à annoncer progressivement les détails des étapes à venir de l’allègement des mesures de confinement sanitaire et de relance de l’économie nationale, dans le contexte de lutte contre l’impact économique et social de la pandémie de Covid-19.