Des aides financières au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca manquent dans la caisse. Issues essentiellement de dons de bienfaisance, ces aides sont estimées à 15 millions de DH et devaient servir à la construction d’une unité de soins psychiatriques, selon des sources citées par le quotidien Assabah, dans sa livraison du mercredi 11 août.
Une autre source, citée par Assabah, affirme que le CHU a reçu un budget énorme destiné au financement de la construction d’une unité de soins psychiatriques qui devait prendre place sur un lot de terrain situé à l’intérieur même du Centre hospitalier. Un accord a même été conclu avec l’architecte qui a livré les plans de la future unité. Or, aujourd’hui encore, «ce projet est enfermé dans un tiroir», déplore le quotidien qui souligne que cette unité entre dans le cadre de l’initiative «Karama» dirigée par le ministre de la Santé, parallèlement à l’évacuation complète de Bouya Omar. Elle aurait permis une meilleure redistribution des patients évacués.
«Des responsables ont souligné la disparition de millions de DH et l’arrêt, du jour au lendemain, des travaux de ce chantier», rapporte Assabah. Selon le quotidien, des responsables du CHU ont attiré l’attention sur la mise en arrêt de projets de construction et d’aménagement d’unités financées, à hauteur de plusieurs dizaine de millions de DH, par des privés et des donateurs (personnes morales et physiques). Un responsable a d’ailleurs affirmé au quotidien que 15 millions de DH avaient été versés par un seul donateur.Les dons ont été réunis grâce à un travail continu de persuasion. «De nombreuses réunions et séances de travail ont eu lieu avec des donateurs durant toute l’année 2010», rapporte Assabah. Des réunions qui ont permis de se mettre d’accord sur la construction d’une unité d’une capacité prévisionnelle de 250 lits aptes à compléter l’offre du fameux service «36».
Selon les dernières statistiques, qui datent de cinq ans, la capacité d’accueil du service psychiatrique rattaché au CHU Ibn Rochd ne dépasse pas les 150 lits. Un chiffre honteux au regard du nombre d’habitants de la ville. Par conséquent, beaucoup de patients doivent se déplacer à Tit Melil ou d’autres villes pour être pris en charge.