Interpellé sur la hausse du prix des moutons sur le marché national, lors d’un point de presse tenu ce jeudi 23 juin 2022, à l’issue de la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki a tenu à préciser que l’offre disponible, cette année, répond à tous les budgets.
«Je peux le confirmer, les prix demeurent stables par rapport à l’année dernière. La demande dépasse largement l’offre et il y en a pour tous les budgets. Les prix vont de 800 à 6.000 dirhams, il ne faut pas regarder que les prix élevés», souligne le ministre de l’Agriculture. Selon lui, l'offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd al-Adha cette année est estimée à près de 8 millions de têtes, alors que la demande est d'environ 5,6 millions de têtes.
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Le ministre a précisé également que les intermédiaires jouent un rôle important dans la hausse des prix des moutons dans les différents marchés du Royaume, évoquant dans ce sens la nouvelle application mobile lancée par son département pour la vente et l'achat des ovins et des caprins «My ANOC Marketplace».
Selon Mohammed Sadiki, cette application, qui met directement en relation les éleveurs avec les consommateurs, permettra de donner un aperçu des prix pratiqués par les éleveurs sans surcoût lié à l’intermédiation.
Pour ce qui est de l’état sanitaire du cheptel, le ministre de l’Agriculture a précisé que les équipes de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont renforcé à l’approche de Aïd al-Adha, la surveillance par des contrôles de la qualité de l’eau d’abreuvement, des aliments de bétail et des médicaments utilisés par les fermes et les unités d’engraissement.
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Selon le ministre 6,6 millions de têtes d’ovins et caprins ont été identifiées en plaçant des boucles spécifiques sur les oreilles des animaux, portant un numéro de série pour la traçabilité. Cette opération permettra notamment de préserver la santé des citoyens et éviter les incidents qui ont pu se produire durant les années précédentes où la viande avait été infectée suite à l'absorption, par les moutons, d'excréments de poulets.
«L’opération d’identification est gratuite. Nous avons convenu avec le ministère de l’Intérieur d’interdire l’accès au marché à toutes les espèces qui ne portent pas de numéro de série afin de garantir la traçabilité des ovins ou caprins en cas de réclamation de la part des citoyens», souligne Mohammed Sadiki.