Dans son édition du week-end, Al Massae consacre son dossier central au système de Charles Ponzi, ce stratagème inventé par le célèbre arnaqueur italien et qui a mis sur la paille des dizaines de milliers d’américains dans les années 1920. La technique, comme l’explique le quotidien, est d’une stupéfiante simplicité: on propose à des gens de placer leur argent dans des investissements très rentables leur promettant des gains de l’ordre de 50% en moins de deux mois, voire 100% en trois mois. Mais ce que ne savent pas les personnes qui se laissent prendre au piège est que leur participation est rétribuée par l’apport de nouveaux participants. L’arnaque n’est alors découverte qu’au moment où tout le système s’écroule.
Une arnaque à la peau dure
Plusieurs sociétés internationales au Maroc, affirme le journal, ont adopté ce système, mais sans recourir à la moindre publicité et sans devoir se doter de sièges ou de filiales. Elles ne recourent pas non plus à la multiplication des intermédiaires, car chaque client est lui-même le relais auprès des autres victimes. "Pour devenir agent de ces sociétés, il faut d’abord en acquérir les produits, puis recruter deux nouveaux abonnés, au moins deux", explique Al Massae. "Pour convaincre le maximum de gens de recourir à leurs services, ces sociétés exposent à leurs potentiels clients des success-stories de gens normaux ayant décroché de grosses fortunes grâce à ce système", ajoute le quotidien. La fortune et l’indépendance financière qu’on leur fait miroiter finissent par convaincre les récalcitrants.
La vente pyramidale étant interdite au Maroc, des sociétés recourent à la commercialisation en réseau pour détourner la loi et cacher leur véritable activité. Mais, acculés à y travailler pour récupérer leur mise initiale, des victimes de ces sociétés n’ont d’autre choix que de chercher d’autres pigeons à plumer. Le système Ponzi a été inventé par Charles Ponzi (1882-1949), un immigrant italien qui a vendu du rêve à des millions d’américains et de canadiens avant de finir en prison pour plusieurs années. Et terminer sa vie au Brésil où il s’était réfugié.