Incroyable mais vrai. Les dirigeants des sociétés coréenne, japonaise et française qui ont construit la centrale thermique de Safi ont eu recours à une bien curieuse pratique pour démarrer son exploitation. Ils ont tout simplement fait appel à des Fqihs qui se sont adonnés au rituel de l’égorgement de trois moutons. Un sacrifice rituel qu’ils ont estimé nécessaire pour parer aux multiples drames et obstacles qui ont émaillé la construction de cette unité.
Les techniciens, cadres et ingénieurs qui ont été obligés d’assister à cette cérémonie invraisemblable n’en ont pas cru leurs yeux. D’autant plus que ce rituel de charlatanisme a été initié par des dirigeants étrangers qui, généralement, n'ont pas ce genre de croyances. Al Akhbar, dans son édition de mercredi 11 avril, indique que les responsables de la centrale ont été rassemblés sur une seule rangée pour assister à la cérémonie des fqihs qui déclamaient des prières et des psaumes.
Par la suite, ces derniers ont donné l’ordre d’égorger trois moutons en offrande, avant de faire une tournée dans l’enceinte pour arroser le matériel avec un liquide inconnu. Tout cela pour vaincre le signe indien qui poursuit la centrale thermique depuis le début de sa construction.
Il faut signaler que ce projet a été confronté à de multiples problèmes et drames, notamment à la mort de huit ouvriers suite à des accidents de travail. Sans oublier la panne des moteurs qui a causé de grosses pertes d’argent et, surtout, un retard dans la fabrication de l’électricité. Et, pour boucler la boucle, la centrale a pollué l'environnement par la fuite de fuel dans la mer et provoqué des cas d’asphyxie causés par la fumée dégagée du charbon.








