Il a été arrêté par la Gendarmerie royale dans la zone de Mkanssa, dans la région de Casablanca. Et c’est ainsi qu’un long feuilleton de viols en tous genres a pu prendre fin. Accusé de s’en être pris à plus de 30 victimes, dont des femmes mariées et des mineures, un violeur en série a été déféré, mercredi 29 avril, devant la cour d’appel de Casablanca.
Objet dans un premier temps de six plaintes pour viol, formulées par neuf victimes, le mis en cause était recherché par la police d’Aïn Choq. Mais au moment de son arrestation, et après enquête, les identités et photographies de nombreuses autres femmes ont été découvertes. C’est ce que révèle Assabah dans son édition du vendredi 1er mai. Confronté à ces éléments de preuves, le suspect est passé à table, avouant avoir attiré toutes ses victimes dans un endroit désert à Mkanssa. Si certaines étaient consentantes, d’autres ont cédé à ses désirs sous la menace et la terreur, a-t-il lâché.
D’après Assabah, le violeur présumé prenait appui sur le réseau social Facebook pour attirer ses victimes potentielles. Il prétendait être un vendeur de smartphones et exposait à ses proies des modèles de grande qualité à des prix défiant toute concurrence. Une fois la «cible» fixée, le suspect se montrait particulièrement accommodant en terme de prix, de facilités de paiement et d’accessoires. Tous les arguments étaient bons pour fixer rendez-vous. Disposant d’une voiture, il poussait la malice jusqu’à proposer à ses «clientes» de passer les chercher, en leur épargnant la peine du déplacement.
Mieux, et toujours d’après les éléments recueillis par Assabah, le violeur présumé n’hésitait pas à impliquer des complices pour participer à ses «attaques», surtout quand une des victimes affirmait qu’elle allait se présenter au rendez-vous en compagnie d’une amie ou d’une connaissance.
Malgré les plaintes déposées contre lui, et le fait qu’il ait réussi à échapper à un barrage de contrôle policier en pleine période d’état d’urgence sanitaire, le présumé coupable a mis du temps à être inquiété. Entre silence total de certaines victimes et imprécisions d’autres sur les traits de leur agresseur, l’identification de ce dernier s’est révélée ardue. C’est le témoignage d’une jeune mineure qui a finalement eu raison de lui.
Accompagnée d’une proche, la jeune victime s’était présentée à un rendez-vous fixé à l’avance devant un supermarché. Avec un complice, le violeur en série y était et le fait que la jeune fille soit mineure ne l’a pas empêché de passer à l’acte, après l’avoir emmené loin des regards. C’est grâce à cette plainte, mais aussi aux images de vidéosurveillance récupérées auprès du supermarché, que l’agresseur a été identifié et finalement arrêté.