Le chantier de réhabilitation de quatorze toilettes publiques abandonnées a été lancé par le conseil de la ville de Casablanca. Les travaux seraient sur le point d’être achevés. Ce chantier a mobilisé une enveloppe budgétaire de pas moins de 3,5 millions de dirhams. Une simple opération de calcul montre que chaque unité coûterait 250.00 dirhams. C’est pratiquement le prix d’un logement social neuf, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 6 mai.
Ces toilettes sont situées dans les communes de Sidi Belyout, Maârif et Anfa. Elles sont aménagées au sous-sol sur les boulevards de Zerktouni, place Oued El Makhazine, les boulevards de la Liberté, Mohammed V, Félix Houphouët-Boigny, Rahhal El Meskini, Aknoul, la Corniche de Ain Diab et Zoubir Ibn Al Ouam, la rue Abderrahman Lamkhannate et dans les parages du septième arrondissement de police, ainsi que dans le parc de la Palestine et Derb El Baladia.
Les travaux de ce chantier ont fait l’objet d’une convention entre la commune urbaine de Casablanca et la société de développement local, (SDL), «Casa Environnement». Ce chantier, fait savoir le quotidien, aurait été lancé pour remplacer le projet de construction de toilettes dans le centre-ville à un prix qui avait suscité des polémiques: pas moins de 600.000 dirhams pour chaque unité. Ce projet a été confié à la SDL «Casablanca Aménagement» qui poursuit la concrétisation du projet, en dépit de la contestation des élus, membres du conseil de la ville.
Un budget était prévu pour 128 toilettes publiques dans le programme de 2016-2020, précisent les sources du quotidien. Et d’ajouter que la commune urbaine a consacré seize millions de dirhams à la construction de 128 toilettes publiques dans les seize arrondissements composant le conseil de la ville de Casablanca. Ainsi, huit unités seront aménagées dans chaque arrondissement. Ces unités sont composées d’une cabine pour une personne avec un mur d’urinoirs extérieurs de deux places, et d'une autre qui, conforme aux normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, est équipée d’un mur d’urinoirs extérieurs de trois places. Le projet, qui n’est pas encore livré, continue de susciter des polémiques, des élus estimant que le budget, exorbitant, devrait être alloué à d’autres projets plus urgents dans la métropole.