Casablanca: quand le Conseil de la ville bloque un grand projet hôtelier

Le conseil de la ville de Casablanca. 

Le conseil de la ville de Casablanca.  . DR

Revue de presseKiosque360. La plus grande entreprise hôtelière au Maroc se voit refuser l’obtention d’une autorisation pour construire son siège à Casablanca, soulevant ainsi beaucoup de questions sur la manière dont la capitale économique du pays est gérée.

Le 04/12/2018 à 22h11

C’est un véritable pavé dans la mare que jette Assabah, dans son édition du 5 décembre, en rappelant la manière dont la capitale économique est gérée par ses élus. Selon la publication, la plus grande entreprise hôtelière au Maroc s’est vu refuser la construction de son siège social dans la métropole, pour une raison pour le moins ambiguë.

Selon le journal, l'un des vice-présidents du Conseil de la ville, à qui sont délégués les dossiers liés à l’urbanisme, a refusé l’octroi d’une autorisation à la plus grande chaine hôtelière du Maroc qui voulait voir Casablanca abriter son siège social, et ce avant de «négocier» avec son top management.

Ainsi, précise le quotidien dans un article publié en Une, le responsable a émis une condition sine qua non pour donner son aval à la construction de ce siège sur le boulevard Ghandi: se réunir en tête-à-tête avec le PDG de l’entreprise en question. Cette situation a poussé, rapporte la même source, l’enseigne hôtelière -qui détient pas moins de 45 unités, réalise plus de 10.000 nuitées et emploie plus de 5.000 personnes- à se mobiliser pour connaître les véritables raisons qui ont poussé le deuxième homme fort de la mairie de Casablanca à refuser l’octroi d'une autorisation pour un projet qui répond à toutes les obligations administratives.

Sans citer clairement l’entreprise, Assabah explique que l’affaire remonte au début de l’année en cours lorsque l’enseigne, cotée à la Bourse de Casablanca depuis 2006, a décidé d’entreprendre ce projet. Elle a alors désigné une équipe technique pour réaliser l’ensemble des démarches nécessaires. Après avoir répondu à l’ensemble des obligations pour l’obtention de certaines autorisations préliminaires qui lui ont permis par la suite de régler les droits et taxes prévues par la réglementation, elle a été surprise par des pratiques «de temps anciens», utilisées par l’administration pour justifier le retard pris par le responsable du Conseil de la ville pour donner son aval à la construction de son bâtiment.

Après plus de trois mois de démarches et moult va-et-vient, l’entreprise hôtelière s’est finalement vu signifier par un des adjoints du responsable que ce dernier souhaitait rencontrer son patron avant l’octroi de l’autorisation. Chose qui a provoqué l’ire de l’entreprise, connue pourtant pour être parmi les investisseurs de premier plan du secteur hôtelier.

Par Fayza Senhaji
Le 04/12/2018 à 22h11