Le bras de fer entre le syndicat des pharmaciens d’officine de la ville de Casablanca et les autorités locales continue. Le mouvement de protestation, qui consiste en le port de brassards et la fermeture des offices de garde à partir de minuit, décidé depuis le 17 avril dernier, se poursuit.
Les organisateurs avaient d'ailleurs annoncé de poursuivre le débrayage jusqu’au mois de ramadan.
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A quelques jours du mois du jeûne, le 23 mai denier, le siège du syndicat, à Casablanca, a abrité une réunion de travail qui devait statuer sur sa poursuite. Mais, il n’en a rien été, nous informe une source autorisée.
«Les membres du syndicat ont décidé d’attendre vendredi, jour de la tenue de l’assemblée générale pour prendre des mesures», nous indique-t-on.
Et de préciser par ailleurs: «à l’annonce de cette grève la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) a tenu une réunion jeudi 20 avril 2017 en présence du directeur de cette unité, sous tutelle du ministère de la Santé) du président du conseil national de l’ordre des pharmaciens, du secrétaire général de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc et des membres du bureau du syndicat des pharmaciens de la wilaya de Casablanca, afin de trouver une solution et mettre fin dans les plus brefs délais au non respect de l’arrêté Gubernatorial qui fixe les horaires d’ouverture, de fermeture et de garde des pharmacies de Casablanca. Après cette réunion, le syndicat à décider de surseoir à la grève».
Le délai demandé par le ministère de tutelle est d’un mois, «afin de stopper les anarchistes et cette impunité, chose qui n’a pas été faite jusqu'à présent», ajoute-t-on.
Le syndicat des pharmaciens d’officine de la wilaya de Casablanca annonce que les pharmaciens vont reprendre la grève très prochainement et les dates seront communiquées dans les jours à venir.
En cette matinée du 24 mai, Oualid Amri, président du syndicat des pharmaciens de Casablanca, est en compagnie des membres de l’ordre national des pharmaciens afin de débattre de la marche à suivre. A l’heure où nous mettons en ligne, aucune information n'a encore filtré à ce sujet.
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Un premier débrayage a eu lieu le 7 mars dernier. Il a été marqué par un sit-in devant le siège du syndicat des pharmaciens à Casablanca.
Les doléances des pharmaciens sont toujours les mêmes. Ils dénoncent «l’arrêt de l’anarchie pratiquée par certains au sein de la profession, qui du reste est réglementée, et la levée de l'impunité dont ils bénéficient».
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Ces violations à la réglementation consistent en l’irrespect des horaires des ouvertures, des fermetures, des tours de garde, des prix publics de vente. En faisant des remises, des pharmaciens commettent des infractions passibles de sanctions pénales.