Quelques jours après la formation du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani doit affronter la déferlante des mouvements sociaux, et plus précisément son ministre de la Santé, Louhcine Louardi. Les pharmaciens de Casablanca montent de nouveau au créneau.
Le bureau du syndicat des pharmaciens de Casablanca manifeste son indignation et «appelle tous les pharmaciens de la wilaya à poursuivre le mouvement de mobilisation».
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C’est ainsi qu’à partir du 17 avril prochain, il a été décidé le port de brassards et la fermeture des officines de garde à partir de minuit.
«Depuis le 7 mars, nos revendications n’ont interpellé personne, ni le wali de Casablanca, ni le ministère de la Santé, ni le Secrétariat général du gouvernement», indique Oualid Amri, président du syndicat des pharmaciens de Casablanca.
Toujours de même source, nous apprenons que sur la cinquantaine d’officines habituellement de garde, près de 95% d’entre elles ont suivi le mouvement.
Le président des pharmaciens de la ville blanche tient à préciser: «Nous n'essayons pas de prendre en otage les citoyens, seulement nous leur conseillons de se fournir en médicaments avant minuit».
Rappelons qu’un premier débrayage a eu lieu le 7 mars dernier marqué avec un sit-in devant le siège du syndicat des pharmaciens à Casablanca.
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Le syndicat réclame «l’arrêt de l’anarchie pratiquée par certains au sein de la profession, qui du reste est réglementée et de lever l'impunité dont ils bénéficient». Une profession qui est régie par l’arrêté préfectoral en vigueur, conformément à l’article III de la loi 17-04.
Ces violations à la réglementation consistent en l’irrespect des horaires des ouvertures, des fermetures, des tours de garde, des prix publics de vente. En faisant des remises, les pharmaciens commettent des infractions qui sont passibles de sanctions pénales.