Casablanca: les grands taxis imposent leurs tarifs

Le360

Revue de presseKiosque360. Les chauffeurs de taxis profitent des heures de pointe pour augmenter illégalement leurs tarifs en toute impunité. Ils exigent désormais 10 dirhams pour des trajets dont le tarif est fixé à 6 dirhams.

Le 25/01/2018 à 08h28

Les chauffeurs de taxis de Casablanca ont décidé, de leur propre chef, d’augmenter leurs tarifs. Ainsi, rapporte Al Massae dans son numéro du jeudi 25 janvier, ils imposent désormais un tarif de 10 dirhams pour des trajets dont le tarif fixé par les autorités ne dépasse pas 6 dirhams. 

Les nouveaux tarifs, explique le journal, sont pratiqués en semaine, aux heures de pointe, soit à partir de 17h, au moment où la demande sur certaines destinations se fait très importante. Et ce n’est pas tout, affirme le journal: les «taxidrivers» casablancais, qui ne se contentent pas d’afficher des tarifs plus élevés que ceux fixés par les autorités, prennent de plus la liberté de doubler leurs gains durant ces heures de pointe. Ainsi, les chauffeurs de grands taxis refusent d’aller jusqu’au bout de leur trajet et déchargent leurs passagers à mi-chemin. Les clients sont dès lors obligés de prendre un nouveau taxi, parfois le même, déboursant par la même occasion le double du budget habituellement consacré à leurs déplacements.

Les usagers cités par le journal s'insurgent contre ces pratiques contraires à la loi. Ils dénoncent, par ailleurs, l'inertie des autorités censées réguler et contrôler cette activité. D'autant, ajoute le journal, que ce sont les couches les plus défavorisées, aux revenus limités, qui utilisent en grand nombre les grands taxis pour leurs déplacements en ville et pâtissent, donc, de cette situation.

Des acteurs associatifs, cités par le journal, ont également condamné ces pratiques qu’ils considèrent comme illégales. «Les petites gens sont exploitées pour satisfaire l’avidité des chauffeurs de taxis», déclare le journal en citant des sources associatives.

Des associations ont d'ailleurs fait appel aux autorités de la ville pour les enjoindre d'assumer leurs responsabilités et de mettre fin à ces pratiques. Car, in fine, relèvent-elles, ce n’est pas aux usagers de supporter à la fois les hausses des prix du carburant et les aléas des heures de grande affluence.

Par Amyne Asmlal
Le 25/01/2018 à 08h28