Selon toute vraisemblance, l'arrivée des bus dernier cri dans la capitale économique et sa région est une affaire de quelques semaines. C’est ce qu’on peut déduire des fuites dans la presse, confirmées hier, dimanche 24 janvier, dans une déclaration à la MAP par le président de l’ECI, Saïd Rafik.
"Nous nous employons pour que les nouveaux bus soient mis en circulation au plus tard fin février prochain, sinon avant si c’est possible", a assuré Saïd Rafik, par ailleurs président de la commune rurale de Béni Yakhlef (préfecture de Mohammedia).
L’opération de modernisation du parc devra démarrer avec 400 bus, sachant que la couverture du réseau va passer de 47 à 57 lignes au niveau des communes regroupées au sein de l’ECI, en l’occurrence Casablanca, Méchouar, Mohammedia, Ain Harrouda, Beni Yakhlef, Nouaceur, Bouskoura, Ouled Saleh, Dar Bouazza, Mediouna, Lahraouyine et Tit Mellil, Ech-challalate, Sidi Moussa Majdoub, Sidi Moussa Ben Ali, Al Majjatia Ouled Taleb, Mediouna et Sidi Hajjaj Oued Hasser.
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Dans la foulée de l’annonce de l’identité du nouvel opérateur, officiellement entrée en fonction le 1er novembre 2019, les Casablancais, toutes classes sociales et tous horizons confondus, avaient poussé un immense "ouf" de soulagement car ils vivaient comme un affront le fait de voir circuler dans leur ville les carcasses rouillées de l’ancien délégataire de service Mdina Bus, aperçues souvent en panne ou carrément en feu sur la voie publique.
Toutefois, les débuts d’Alsa avec la population locale n'ont guère été prometteurs. La mise en service des bus d’occasion provisoires prévus pour début 2020, tel que stipulé dans le contrat, avait accusé un retard plus ou moins long, puisque le déploiement de la flotte transitoire n’est intervenu qu’en avril, en pleine crise du nouveau coronavirus.
En vertu de l'accord de gestion déléguée d’une durée de 10 ans, avec une option de prolongation de 5 ans, Alsa devait mettre en circulation quelque 400 bus d’occasion importés de l’étranger, concomitamment au retrait total des anciens, avant de disposer, en 2021, d’une flotte permanente de 700 bus neufs, financés conjointement par les deux parties.
Contacté par la MAP, la société Alsa n’a pas souhaité commenter les informations rapportées par les différents médias, dont la majeure partie retient la date de la mi-février pour l’entrée en service des véhicules neufs.
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A en croire plusieurs sources et des images circulant sur les réseaux sociaux, l’ECI et Alsa ont, d’ores et déjà, réceptionné les premiers lots des bus de nouvelle génération, dont 200 sont produits dans l’usine du fabricant espagnol "Irizar" à Skhirat. En effet, une délégation composée de membres de l'Établissement de coopération intercommunale, de la société de développement local (SDL) Casa Transport et "Alsa Al Baida" s’est rendue, en mai dernier, sur le site de production pour une première visite de vérification du prototype de la future flotte.
En plus d’être une revendication populaire unanime, la mise à niveau de ce secteur répond à une ambition plus grande, tournée vers la résolution la problématique de la mobilité et des déplacements urbains dans la métropole via deux axes majeurs: la refonte des modes de transport en commun et la construction de nouveaux tunnels, ponts et trémies.
Casa Transport, maître d’ouvrage, a annoncé, en décembre dernier, le lancement des travaux de construction de deux lignes de bus rapide (busway), d’une longueur respectivement de 12,5 km (20 stations) et 10 km (19 stations), qui s'intègrent dans l’offre de transports en commun en site propre programmée dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca.
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Les "busway", dont la fin des travaux est attendue mi-2022 pour un investissement de 1,875 milliard de dirhams, participent au même titre que le mode tramway, dont les lignes T3 et T4 sont en cours de réalisation, au projet urbain qui remet à neuf l’ensemble des voiries et des espaces publics traversés.
Huit ans après sa mise en service, le tramway de Casablanca, une ville de près de 5 millions d'habitants, s’est imposé comme le moyen de transport urbain le plus prisé par les résidents, au regard de ses multiples avantages (rapidité, sécurité, confort, prix abordables, etc.), tout en offrant une alternative viable au véhicule particulier et contribuant aux efforts de préservation de l’environnement, dans une ville souffrant atrocement de la pollution engendrée par les activités industrielles et la densité de la circulation.
A l’horizon 2025, d’après les projections de Casa Transport, la métropole sera dotée de 100 km de réseau de transport en commun en site propre, diminuant de 15% les émissions de chaque polluant de l’air dans les zones d’influence desservies. De quoi potentiellement soulager une population qui suffoque.