Depuis quelques semaines, le prix des produits alimentaires, et tout particulièrement les tomates et les poivrons, n'ont de cesse de grimper. Une hausse vertigineuse, au cours de cette période de jeûne, qui inquiète les commerçants. Ceux-ci ignorent les véritables raisons à l'origine de cette flambée des prix.
Dans le souk Zemmouri du quartier de Derb Ghallef à Casablanca, le prix des tomates oscille entre 8 et 10 dirhams le kilo, alors que les poivrons se vendent entre 12 et 15 dirhams le kilo. Les prix affichés en cette deuxième semaine de ramadan ne paraissent pas être à la portée des petites bourses.
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«La tomate est à 9 voire à 10 dirhams le kilo, et ce prix est trop élevé. Certaines personnes dont la situation financière est critique demandent à acheter une ou deux pièces de tomates, ce qui est vraiment triste. Le prix du poivron, quant à lui, a flambé de manière incroyable. Le prix au kilo varie entre 12 et 15 dhs, alors qu’il est fortement consommé au cours du ramadan», confie un vendeur, l’air inquiet, tout en paraissant résigné.
Selon les commerçants de ce marché casablancais, les consommateurs commencent à rogner sur certaines de leurs dépenses, et n'achètent les poivrons qu'en quantités limitées.
«Le prix du kilogramme de poivrons verts est à 13 dirhams. C’est un tarif très élevé par rapport à la normale, parce qu’habituellement, le kilo est à 5 ou 6 dirhams. Aujourd’hui, les clients en achètent toujours, parce que c’est un produit indispensable en cuisine, mais il peut venir en dernier, après l’achat des autres légumes», explique cet autre détaillant.
Cette hausse, qui n’est pas nouvelle, intervient chaque année durant cette période. Toutefois, les prix affichés n’ont jamais été aussi élevés. Les commerçants casablancais, qui ne savent expliquer cette hausse, espèrent que dans les prochains jours, le prix de ces produits alimentaires décroîtra, pour permettre aux consommateurs de retrouver leur pouvoir d’achat habituel.