Le dossier des marchands ambulants à Casablanca refait surface. Des sit-in presque quotidiens sont observés dans la Préfecture des arrondissements de Sidi Bernoussi à Casablanca. Ces colporteurs des temps modernes protestent contre l’intervention des autorités locales pour libérer l’espace public et dénoncent les pratiques ayant entaché la cession des locaux dans les souks pilotes bâtis pour organiser leurs activités. L’arrestation d’un marchand ambulant et la tentative d’un autre de s’immoler par le feu le week-end dernier ont mis de l’huile sur le feu. Le mouvement de colère s’élargit et la situation risque de dégénérer, surtout que de nombreuses zones de la capitale économique connaissent le même phénomène.
Selon des statistiques officielles, ils seraient 128.572 à exercer le métier de marchand ambulant. Des souks pilotes ont été construits à Sidi Bernoussi, Al Fida, Anfa, Aîn Chock, Hay Hassani et Ben M’sik pour tenter de sédentariser leur activité. Mais les locaux qui devaient leur être cédés ont été concédés à d’autres personnes. Et voilà le paradoxe: des souks ont été construits pour réduire le nombre des marchands ambulants, mais au final leur nombre ne cesse d'augmenter.